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15e Leçon. — LES COTES




















                                                Ph. Ét. Lévy et Neurdein réunis.           Communiqué par la Soc. de Géog. de Paris.
                          1. — Côte calcaire. — La plage et la falaise d’Étretat, au Pays de   4. ■— Côte gréseuse. — L’Ile d’Helgoland, à 75 km. de l'embou-l
                         Çaux, sur les côtes françaises de la Manche.      chure de l'Elbe.
                           1.  Action de la Mer sur les Côtes. — La Cote c’est le   tiques des roches calcaires et gréseuses. (Voir lre et]
                         bord de la mer. On l’appelle encore rivage ou littoral.  4e images.) Les côtes granitiques ont un talus moins]
                           La partie plate du rivage, que la mer recouvre par le   incliné et beaucoup plus irrégulier. ( Voir 6e image.)
                         flux et découvre par le reflux, porte le nom de plage   Quant aux côtes schisteuses leur forme dépend de l’in­
                         lorsqu’elle est sablonneuse, et de grève quand elle est   clinaison des couches. ( Voir 8e image.)
                         couverte de galets, c’est-à-dire de cailloux polis et   L’action destructive n’est pas indéfinie. En reculant,
                         arrondis. La côte désigne aussi l’étroite lisière terrestre   la falaise laisse une plate-forme littorale sur laquelle les]
                         qui borde la mer : elle est basse ou élevée.      eaux glissent et s’amortissent. Il arrive un moment où
                                                                           les vagues ont perdu toute leur force en arrivant au pied
                                                                           de la falaise ; alors l’érosion marine cesse. ( Voir 3e image.)
                                                                             Cette plate-forme, que la mer découvre à marée basse,]
                                                                           devient souvent une plage bien abritée et très fréquentée.!
                                                                             Les côtes sont plus ou moins rongées par les eaux, ]
                                                                           suivant leur plus ou moins grande résistance.
                                                                             1° Les côtes de résistance uniforme sont également
                                                                           érodées et conservent leur forme rectiligne ne présentant ;
                                    2. — Côtes basses et côtes élevées.    que de rares échancrures correspondant aux embouchures |
                                                                           des cours d’eau. Tel est le cas de la côte du Pays de Caux.
                           Les côtes basses terminent généralement des plaines et   2° Les côtes composées de roches de résistance diffé-i
                         bordent des mers peu profondes, tandis que les côtes   rente sont beaucoup plus irrégulières. Ainsi en est-il des
                         élevées terminent généralement des plateaux, des collines   côtes de Bretagne.
                         ou des montagnes, et bordent des mers profondes.    3° Les parties les moins résistantes sont arrachées et
                           La mer modifie sans cesse la forme du rivage ; elle   broyées ; à leur place, la mer s’avance formant des golfes,
                         érode les côtes élevées et alluvionne les côtes basses.  échancrures larges et profondes ; des baies, petites échan-■
                                                                           crures assez ouvertes, et des criques, échancrures à
                                                                           ouverture étroite.
                           L érosion se poursuit                             4° Les parties les plus dures, au contraire, résistent et
                                                                           forment des caps, appelés aussi pointes ou promontoires ;
                                                                           des îles et des presqu'îles.
                                                                             3. Côtes basses. — En roulant les matériaux arrachés
                                                                           aux côtes, les eaux les broient et les triturent. Elles
                                                                           transforment ainsi les roches dures, grès ou granit, en
                                                                           galets, graviers et sables, et les roches plus tendres,
                                                                           calcaires, schistes ou argiles, en vases limoneuses.


                                   3. — Formation et recul des falaises.
                           2.  Côtes élevées. — Les vagues, arrêtées par les côtes
                         élevées, les frappent à leur base et déterminent des
                         excavations plus ou moins profondes. (Voir 3e image.)
                           Ces excavations laissent en surplomb la partie supé­
                         rieure de la côte, qui, minée par les eaux d’infiltration,
                         finit par s’écrouler. Ces côtes ainsi découpées en talus
                         raides portent le nom de falaises : elles sont caractéris­          5. — Côtes basses.
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