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504 MERVEILLES DE L’INDUSTRIE.

Les fours tournants n'ont pas encore été fabriques. — 11 permet de recouvrer tout le
adoptés en France. Il serait à désirer que soufre renfermé dans le sulfate de soude et
quelques-unes de nos grandes fabriques de de le convertir de nouveau avec une grande
soude, où la main-d’œuvre devient tous facilité en acide sulfurique. — Il rend toute
les jours plus rare et plus coûteuse, fissent perte d’alcali impossible, puisqu’il n’y a
l’essai de ces nouveaux appareils. plus de résidu qu’on soit obligé de jeter.
La soude brute métallifère, traitée comme
on le dira plus loin, produit d’un côté une
solution aqueuse de carbonate de soude, et
de l’autre côté, un résidu insoluble de sul­
fure de fer. Ce sulfure grillé convenablement
CHAPITRE VIII
fournil un résidu d’oxyde de fer et du gaz
sulfureux, qui est converti en acide sulfu­
NOUVEAUX PROCÉDÉS POUR LA FABRICATION DE LA SOUDE.
rique dans les chambres de plomb ordi­
— procédé de m. kopp, ou soude métallifère. — pro­
cédé DE M. SCHLŒSING. — PROCÉDÉ DE M. CALVERT- naires. Cet acide sulfurique sert à convertir
CLAPHAM.
du sel marin en gaz hydrochlorique et en
sulfate de soude, puis au moyen du sulfate
Après la description du procédé Leblanc, de soude et des oxydes métalliques, on
qui est encore à peu près universellement reproduit une nouvelle quantité de soude
employé chez les nations industrielles, brute métallifère.
nous ferons connaître quelques procédés 11 en résulte que, dans une fabrique opé­
nouveaux, par lesquels divers chimistes ont rant d’après ce procédé, en supposant qu’il
tenté de remplacer la méthode du chimiste n’y ait point de pertes, des quantités indé­
français. finies de sel marin peuvent être converties
Nous parlerons d’abord du procédé de en carbonate de soude et en acide chlor­
M. E. Kopp, qui remonte à 1855 et qui a hydrique, n’exigeant pour cela que du com­
reçu la sanction de l’expérience. Ce pro­ bustible et la quantité de nitrate de soude
cédé, mis en pratique avec un grand soin, nécessaire pour transformer l’acide sulfu­
dans une manufacture importante du Lan- reux en acide sulfurique.
cashire, produit plusieurs milliers de tonnes Voici la marche de l’opération.
de soude par an. On commence par mélanger assez exacte­
Le procédé de M. Kopp consiste à obtenir ment 125 kilogrammes de sulfate de soude
avec le sulfate de soude, une soude brute sec avec 80 kilogrammes de peroxyde de
métallifère, au lieu d’une soude brute cal­ fer et 55 kilogrammes de charbon.
caire, selon le procédé de Nicolas Leblanc. Le mélange est introduit dans un four à
D’après l’inventeur, ce procédé présente calcination exactement semblable au four
les avantages suivants : qui sert à la préparation de la soude brute
Il permet d’opérer avec les appareils et calcaire. Le traitement du mélange est
fours actuellement employés dans le procédé semblable à celui que nous avons décrit,
ordinaire de fabrication de la soude artifi­ et les phénomènes sont presque identi­
cielle et de l’acide sulfurique. — 11 dispense ques : la matière se ramollit, devient pâ­
de l’emploi de la chaux et de la craie, et teuse, puis de plus en plus fluide, à mesure
évite complètement la production de l’oxy- qu’elle est brassée. Des flammes jaunâtres
sulfure de calcium, source de pertes et d'in­ se dégagent abondamment de tous les points
convénients nombreux pour beaucoup de de la surface, en produisant une espèce d’é-