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             Séché immédiatement, l’enfant reprend bien: vite sa
            chaleur.
             J’ai parlé des langes- du bébé au point de vue de
            leur application qui est le plus souvent très mal faite;
            mais que devrai-je dire1 du choix et du nombre des vê­
            tements- ? Pourquoi les mères n’appliquent-elles pas
            généralement à leurs- enfahts les- règles d’hygiène
            qu’elles observent cependant très bien pour elles-mê­
            mes ?
             Le couvrir pour le protéger du froid ou de la cha­
           leur, mais ne jamais pousser l’ab.us du vêtement jus­
            qu’à provoquer la transpiration. Cette surcharge de
           vêtements que l’on impose aux enfants est préjudi­
            ciable pour bien des raisons. Chez le bébé porté au
           bras ou traîné en; voiture, par conséquent sans possi­
           bilité de se mouvoir,, elle entretient une moiteur, da
            la peau qui, au moindre refroidissement, provoquera
            le coryza, la bronchite; l’angine, les adénites du cou.
             Chez l’enfant prenant ses ébats, cette même sur­
            charge alourdit sa marche, gêne les mouvements et
           l’expose aux mêmes maladies, mais peut-être avec plus
           de fréquence.
             Si, pour sacrifier à; la mode, vous les livrez l’hiver
           à toutes les rigueurs di’une température sibérienne;
           jambes nues, les épaules recouvertes d’un épais* man­
           teau et la tête coiffée* diurne riche toque d’astrakan,
           vous ne: devez pas vous étonner que ces enfants souf­
           frent plus tard d’arthrites au genou, soient affligés de
           tumeurs blanches, ou se meurent de méningites et da
           congestions pulmonaires. Pour éviter ce: dernier excès;
           souvenez-vous, jeunes mères, du vieil adage, vérita­
           ble principe d’hygiène résumé en quatre mots :
             « Pieds chauds, tête nue. »

                      LE LAIT POUR LES ENFANTS
             Un bon quart des enfants nés à Paris ne peuvent,
           pour des raisons diverses que je n’ai pas à étudier
           ici, être mis en nourrice ou être allaités par leurs
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