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APPENDICE
               La ruche d’élevage a conservé une jeune reine ; la reine
            primitive, enlevée de cette même ruche avec son couvain
            non operculé a formé un essaim qui a remplacé la colonie fai­
            ble reunie à sa voisine, et mon rucher s’est trouvé,au complet.
               Pour avoir le total des recettes de l’année 1890, il faut
            donc ajouter le prix d’estimation des essaims et reines élevées
            au rucher au prix du miel vendu : huit essaims à 25 fr., soit
            200 fr., deux ruchettes de remplacement (hivernées sur cinq
            cadres avec bonnes provisions) à 15 fr., soit 30 fr. ; deux reines
            avec trois cadres de couvain et leurs abeilles, que j’estime
            à 10 fr. l’une : 20 fr. ; total : 250 fr. La recette est donc ensem­
            ble de’499 fr. 75.
               Les dépenses ont été de 513 fr. 10, représentées par l’achat
            de sept ruches Layens (189 fr.) et deux ruches Dadant (44 fr.)
            de ruchettes pour l’élevage et le transport des essaims (20 fr.);
            de cire brute (49 fr. 40) ; de cire gaufrée extra mince pour
            sections, de cadres spéciaux et de hausses pour celles-ci, de
            cadres supplémentaires, etc. (49 fr. 70) ; de sucre pour nour-
            rissement (printemps, élevage, été) (120 fr.) ; de temps payé
            à l’ouvrier qui a travaillé avec moi à la formation des
            ruchettes, à leur transport, à l’extraction du miel (28 fr.)
            trois reines achetées au printemps (13 fr.). Il est à remarquer
            que la seule chose consommée est le sucre (encore est-il
            représenté par des abeilles et des reines) ; tout le reste est du
            matériel acquis, ruches, cire convertie en rayons, etc.
               Devant être absente pendant les mois d’août et de septem­
            bre, j’ai essayé de donner à mon rucher de Fonvialane, en
            juillet, ce que j’aurais fait en août. Mes ruches, décimées par
            l’enlèvement de couvain pendant l’élevage des reines, avaient
            besoin de se refaire pour affronter bravement l’hiver. Je me
            suis admirablement bien trouvé de cette pratique, et à mon
            retour j’ai constaté que leurs provisions étaient complétées,
            présentant même un peu de surplus sur les cadres que j’ai
            retirés lors de la mise en hivernage. Mon rucher de montagne
            peut se passer de nourrissement d’été, la récolte sur les fleurs
            des chaumes, des friches, des bruyères étant continue jusqu’à
            l'arrière-saison et entretenant la ponte pendant tout ce temps.
              La mise en hivernage, faite le 18 et le 21 octobre, m’a
            donné une cinquantaine de cadres (une fois les provisions
            de ruchettes et essaims complétées) contenant de 1 à 2 %
            kilos de miel operculé, que j’ai mis en réserve et utilisé ce
            printemps. J’ai constaté alors que >> possédais 358 cadres
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