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INTRODUCTION                7
        nariunî), plante voisine de notre esparcette et donnant
        comme elle un miel très blanc et d’un goût exquis. Le
        Sulla, qui se trouve à l’état spontané sur le plateau
        algérien, à 1200 mètres d’altitude, donnera probable­
        ment de bons résultats dans certaines régions du midi
        de la France.
          On peut aussi ensemencer les mauvais terrains,
        les sols marécageux, les bords des' fossés et des
        chemins de mélilot blanc, d’herbe aux chats de verge
        d’or, d’agripaume et d’autres plantes mellifères appro­
        priées.
          Mais il est bien entendu que ces ensemencements
        n’ont qu’une valeur très faible, au point de vue de la
        récolte du miel, à moins qu’ils ne puissent s’exercer
        sur de grands espaces. Ils sont cependant utiles pour
        l’élevage en fournissant aux abeilles des petites quan­
        tités de miel et de pollen en dehors des périodes de
        grande récolte.
          Ce qu’il faut pour donner du miel de surplus, même
        à une petite exploitation d’une trentaine de ruches, ce
        sont des champs de fleurs de plusieurs hectares, des
        millions, des dizaines de millions de fleurs. Les petits
        parterres de fleurs, dans un tel but, sont des enfan­
        tillages.

          Choix d’un emplacement. — Pour l’installation d’un
        rucher, il faut rechercher un endroit abrité des vents
        et, si possible, pas trop rapproché des maisons d’habi­
        tation et des voies fréquentées ; l’ébranlement du sol
        peut avoir des inconvénients en hiver, puis les abeilles
        sont sujettes, dans le voisinage de leur demeure,
        les jours d’orage ou de disette, à se jeter sur les
        hommes et les animaux, surtout sur ceux qui sont
        en sueur.
          Si l’on ne trouve pas d’abris naturels contre les
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