Page 22 - la_conduite_du_rucher
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6               INTRODUCTION
                vont pas bien. Du reste, l’examen d’une ruche en paille
                est toujours superficiel parce qu’on ne peut pas la dé­
                monter, et il est plus difficile parce qu’il faut deviner
                ce qu’on ne voit pas.
                  L’industriel en quête d’une bonne localité fera donc
                bien, avant de prendre un parti, de s’informer si, dans
                un périmètre de cinq à six kilomètres de l’emplace­
                ment projeté, les ruches existantes sont dans un état
                normal et si, antérieurement, des ruchers n’y auraient
                pas périclité et péri sans qu’on ait pu en donner une
                explication plausible. La maladie est généralement peu
                connue et l’enquête devra être faite par un homme
                compétent.

                  Cultures. — Depuis quelques années, l’attention des
                apiculteurs qui sont propriétaires ruraux ou fermiers
                s’est dirigée sur la culture des plantes mellifères. S’il
                ne leur est pas encore démontré qu’ils aient avantage
                à cultiver certaines plantes uniquement en vue de leur
                produit en miel, ils se sont convaincus qu’ils peuvent
                augmenter le rendement de leur rucher en choisissant
                pour leurs prés artificiels les variétés qui, sans être
                inférieures aux autres au point de vue du fourrage,
                présentent au plus haut degré la qualité mellifère.
                Ainsi on commence à donner au trèfle hybride ou
                alsike la préférence sur le trèfle ordinaire ou rouge.
                On remplace l’esparcette à une coupe par celle à deux
                coupes, dont la seconde floraison coïncide avec une
                période de disette pour les abeilles1. En Algérie, une
                remarquable étude de M. J. Knill a attiré récemment
                l’attention des colons sur la haute valeur comme four­
                rage du sainfoin d’Algérie ou Sulla (Hedysarum cnro-

                  1. Mais il ne faut pas perdre de vue que la variété dite à deux
                coupes est plus difficile pour le terrain que l’ancien type à une seule
                coupe et moins durable.
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