Page 18 - la_conduite_du_rucher
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9 INTRODUCTION
occupations ; il ne consacrera à son rucher que
ses moments perdus, et, comme l’amateur, il l’instal
lera de façon à l’avoir près de lui, en recherchant
la meilleure orientation possible. Il pourra cependant,
s’il est agriculteur, augmenter sa récolte de miel!
sans- nuire au rendement de ses terres, et cela en
dirigeant certaines cultures en vue de ses abeilles
ou en utilisant à leur profit des terrains arides ou
incultes.
Choix d’une localité.—L’industriel devra avant tout
donner la préférence au voisinage des prairies natu
relles ou artificielles ; c’est l’esparcette ou sainfoin qui,
avec la sauge, donnent dans notre pays le miel le plus
blanc et le plus apprécié sur les marchés. Quelques
champs de colza sont une grande ressource au prin
temps pour le développement des colonies ; le miel
qu’ils produisent passe en grande partie à l’élevage du
couvain, mais tant que la récolte dure il tient lieu de
nourrissement stimulant. Les arbres fruitiers forment
aussi un bon appoint quand les abeilles peuvent pro
fiter de leur floraison, et le miel qu’ils donnent est
supérieur à celui du colza. Ge sont là cependant des
moyens incertains. Dans l’ouest de la France, où le
colza est abondamment cultivé, les abeilles n’en pro
fitent pas une fois sur dix, parce qu’au moment de la
floraison il fait habituellement froid et pluvieux, et
d’ailleurs, les colonies ne sont alors pas encore déve
loppées. Il en est de même dans beaucoup de localités
au sujet des arbres fruitiers. Par contre, dans d’autres
régions mieux abritées, les arbres fruitiers fournissent
de véritables récoltes. C’est la présence de champs de
sainfoin, dans un rayon de deux kilomètres, qui doit
servir de base principale pour le choix de la localité.
A leur défaut, de grandes prairies artificielles.