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172 CONCLUSION
produire. Devenu apiculteur, il se convaincra que la
conduite de quelques ruches est à la portée même des
personnes qui ont peu de loisirs; qu’à l’exception de la
première visite du printemps, du prélèvement du miel
et de la mise en hivernage, qui représentent chacune
quelques heures de travail, le reste des opérations et
les petites tournées de surveillance peuvent se faire en
peu de minutes dans les moments perdus. Toutefois,
s’il accepte mon traité comme guide, qu’il veuille bien,
tant qu’il sera dans sa période d’apprentissage, ne pas
épargner la surveillance et suivre ^fidèlement toutes
mes instructions et recommandations, que j’ai autant
que possible accompagnées de développements les
expliquant et les justifiant.
Le succès en apiculture dépend du développement
que les ruchées ont atteint au moment où la miellée se
présente. Pour obtenir un développement complet et
opportun, il faut : de bonnes reines, de jeunes abeilles
à l’automne, un bon hivernage qui prépare de bonnes
nourrices pour le printemps, d’abondantes provisions
au moment de l’élevage du couvain et enfin des ruches
chaudes, susceptibles d’être graduellement et considé
rablement agrandies. Un rucher ne peut être en plein
rapport que lorsque son propriétaire possède une am
ple provision de rayons^ et, pour hâter l’arrivée de ce
moment, il doit faire usage de feuilles gaufrées et du
mello-extracteur.
Le débutant fera bien de ne commencer qu’avec peu
de colonies, deux ou trois au plus, et de ne pas se
décourager si, dans les premières années, ses grandes
ruches n’arrivent pas à être entièrement remplies par
les abeilles et le miel. Souvent les reines provenant de
petites ruches vulgaires ne sont pas si fécondes que
celles qui seront élevées par la suite, lorsque les colo
nies auront pu se développer normalement.