Page 365 - Terre Moderne
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dans  un compte  spécial  tel  qu'il est  indiqué  sur l'état
                         récapitulatif  du  bénéfice  indiquant  les  pertes  et  les
                         gains sur vente du matériel.
                              L'essentiel  à  ce  chapitre  est  d'évaluer  correcte-
                         ment  les  charges  de  matériel  correspondant  à  l'usure
                         de  ce  dernier  durant  l'exercice,  usure  qui  n'est  pas
                         simplement  <<  physique  )),  mais  qui  est  également
                         technique en raison de l'évolution rapide de la techni-
                         que  dans l'outillage agricole.
                         Cheptel  vif.

                              L'évaluation du cheptel vif n'offre pas de grandes
                         difficultés.  En  principe,  l'ensemble  du  cheptel  vif
                         sera évalué à sa valeur vénale au jour de l'inventaire,
                         ceci tant pour les bêtes de croit que les bêtes de rapport
                         et les  bêtes  de travail.  Tous autres modes d'évaluation
                         tels  que  le  préconisent  certains  auteurs,  avec  pratique
                         d'amortissement,  sont  à  rejeter  car  ils  ne  résultent
                         que  d"une  application  systématique  des  règles  d'éva-
                         luation  du  matériel  au  cheptel  qui  est  un  élément
                         vivant et qui, par sa  nature même, ne saurait s'adapter
                         à ces règles.
                              L'objection  principale  faite  à  cette  évaluation
                         directe  en valeur  vénale  est  que la variation des cours
                         vient  fausser  les  comparaisons  entre  le  début  et  la
                         fin  de  l'exercice.  Pour  parer  à  cet  inconvénient  et
                         dégager  la  plus  ou  moins  value  réelle  du  troupeau
                         et non pas une plus ou moins value purement nominale,
                         on exprime  en  « unités-types  ))  la  valeur  du troupeau,
                         l'unité  type  étant  pour  une  espèce  considérée,  la
                         bête  ayant  atteint  sa  valeur  maximum  (vache  à  son
                         troisième  veau,  cheval  à  cinq  ans).
                              On  calculera  le  nombre  d'unités  types  par  le
                         rapport entre la  valeur globale du troupeau et celle  de
                         l'unité-type, ceci  au début et à la  fin  de l'exercice. La
                         balance  d'inventaire  s'établissant  par  différence  entre
                         le  nombre  d'unités-types  multiplié  par  la  valeur  de
                         l'unité-type  à  la  fin  de  l'exercice.  Par  exemple,  un
                         troupeau  valant  500.000  francs  au  début  de  l'exercice
                         et  correspondant  à  10  unités-types à  50.000 francs  en
                         vaudra 605.000 à la fin de l'exercice avec II unités types
                 ~~~_,,.  à  55.000  francs.  La  balance  d'inventaire  à  la  fin  de
                         l'exercice étant égale non pas à 605.000 -   500.000
                          ro5-ooo  mais  à ( , r -  ro)  ,\  55.000  - 5~.000.
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