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En effet, dans les coopératives la fiche  de l 'exploi-
                          tant n'enregistre que le  solde, et non pas les recettes et
                          les  dépenses  par  nature,  c'est  pourquoi,  les  comptes
                          de  coopératives,  notamment,  devront  être  dépouillés
                          et portés  article  par article  sur le livre.


                          Contrôle  des  mouvements  de  fonds.

                               Les  enregistrements  tels  que  nous  les  avons
                          exposés ci-dessus, doivent être systématiquement con-
                          trôlés  et  ceci  le  plus  souvent  possible  :  en  d'autres
                          termes,  l'exploitant  doit  «  faire  sa  caisse  ,,  tous  les
                          huit jours ou tous  les  quinze jours, selon l'importance
                          de  son  exploitation,  c'est-à-dire,  compter  les  espèces
                          effectivement en caisse et les  rapprocher du solde  des
                          écritures  ressortant  du livre  de  comptabilité.  Hors  ce
                          contrôle  systématique,  il  n'y  a  pas  à  proprement
                          parlé  de  comptabilité  et  l'expérience  prouve  que  les
                          chiffres  inscrits  sur  le  livre  et  la  réalité  des  espèces
                          en caisse  tendent à s'écarter dangereusement par suite
                          d'omissions  de  toutes  sortes  qui  se  glissent infaillible-
                          ment si  l'on ne  fait  ce  contrôle.  Ce contrôle de  caisse
                          est  d'ailleurs  facile  à  faire,  ne  demande  que  peu  de
                          temps et permet de réparer les oublis.
                               Pour ce  faire,  l'exploitant commence par compter
                          ses  espèces  effectivement en caisse,  puis, il  additionne
                          les  recettes  effectuées  durant le  mois  au  chiffre  initia-
                          lement  en  caisse  au  début  du  mois,  en  retranche  les
                          dépenses  et  en  compare  les  totaux  ainsi  obtenus.  S'il
                          y  a  un  gros  écart,  il  repasse  en revue  l'ensemble  des
                          opérations  du  mois  et  a  toute  chance  de  retrouver  la
                          cause de cet écart. S'il ne s'agit que de petites sommes,
                          il  ajuste  les  écritures  aux  espèces  effectives  par  une
                          inscription  de  Dépenses  ou  Recettes  diverses.
                               Cet  enregistrement  systématique  et  ce  contrôle
                          permettent déjà  à l'exploitant d'avoir à chaque instant
                          sa  situation  de  trésorerie  tant  en  espèces  qu'à  la
                          Banque  et  par la  suite  en fin  d'exercice,  de  connaître
                          ses  dépenses  et ses  recettes  par nature,  tant en ce  qui
                          concerne les  ventes  que les  achats.
                               Ces  premiers  efforts  de  comptabilité  lui  permet-
                           tent donc le contrôle des  espèces  qui,  à notre avis,  est
                          le~ plus  essentiel  à  la  bonne  gestion  de  1 'entreprise,
                          mais  il  va  sans  dire  que  ce  contrôle n'est pas  complet


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