Page 124 - Terre Moderne
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varie proportionnellement à la charge. Il y a intérêt à
faire travailler le moteur à 75 % de sa charge, de façon
à avoir une réserve de puissance tout en évitant 1 "usure
exagérée.
Travail de nuit.
En effet le tracteur est infatigable pourvu qu'il soit
approvisionné de carburant, de lubrifiant et, s'il y a lieu,
d'eau de refroidissement.
Le tracteur qui ne marque pas de temps d'arrêt
peut bien travailler à la lueur de ses phares. La carburation
durant la nuit s'avère, en été, meilleure que dans la
journée. Pour les instruments, hormis la moissonneuse-
lieuse, dont les toiles d'élévateurs se tendent et durcissent
sous l'influence de la rosée, tous sont susceptibles d'être
utilisés sans difficultés.
Au cas où on travaille la nuit, il faut bien entendu
procéder aux relais des équipes. Les expériences amé-
ricaines ont prouvé qu'il était préférable de procéder
par « quart », c'est-à-dire chaque ouvrier travaillant
seulement quatre heures sans repos. Le moment le plus
difficile de la nuit est la période de minuit à quatre heures
du matin. L'engourdissement gagne l'homme qui réagit
mal contre le sommeil. C'est souvent à ce moment que
se font les fausses manœuvres, préjudiciables au matériel.
Il est bon dans ce cas, pour le travail de nuit, de
s'assurer plus que dans la journée de la préparation
du chantier (dépôts d'essence repérés par un voyant blanc,
par exemple, ravitaillement du conducteur en café ou en
alcool, etc ... ).
Différents modes d'emploi.
Pour tirer de son tracteur le maximum d'efficience,
l'agriculteur peut procéder de plusieurs façons :
1° Soit qu'il augmente, pour une façon donnée,
la largeur du travail, ce qui revient à passer moins de
temps sur le champ.
2° Soit qu'il réalise dans le même moment des
façons différentes qui habituellement se succèdent dans
le temps.
Le premier procédé s'appelle quelquefois procédé
en « rateau ii.
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