Page 221 - RI3_Francs_tireurs
P. 221

passer  l' intérP!  de  la  France  avunt  l'égoïsme  personnel.  Il  y
             a plus  de  joies  dans  une  telle  Pie  que  dans  celle  d11  jouisseur
             égoïste.  Petite  Licette,  je  reconnais  en  toi  l'épouse  admirable,
             l'épouse  forte  et  courageuse  des  mauJJais  jours.  Cela  a  été
             pour  moi  un  grand  soutien.  f' emporterai  avec  mon  amour
             pour  toi  le  plus  tendre  et  récenf ortant  souvenir.
                Petite  Maman,  je  ne  pense  pas  à  toi  sans  me  rappeler
            toute  ma  jeunesse,  toute  mon  enfance  entourée  d'amour  ma-
            ternel  et  de  tes  caresses,  c'est  pour  moi  le  souvenir  le  plus
            doux.
                Ma  plus  grande  tristesse,  c'est  de  ne  t'avoir  presque  pas
             connu,  petit  Pierrot  chéri,  de  n'avoir  pas  connu  le  petit  bon-
             homme  gai,  remuant,  plein  de  vie  et  de  tendresse  que  tu  es.
             Tu  es  tout  jeune,  tout  petit,  tu  ne  garderas  de  moi  qu'un  très
             vague  souvenir.  Ecoute  bien  petite  Maman  chérie,  aime-la
            bien  comme elle t'aime,  ce  sera pour elle  le  meilleur récon.fort.
                Je  vous  embrasse  tendrement.
                                                    LOULOU

























                                       180
   216   217   218   219   220   221   222   223   224   225   226