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pa rapidement dans toute la France. D'importants sabo-
tages de voies ferrées furent réalisés en Saône-et-Loire
et dans le sud-est au début 1942. Pendant l'année 1942,
plusieurs « contacts » furent pris entre les militants de la
zone sud et Haut-Savoyards, mais ce ne fut que le 6 janvier
1943 que Louis Aulagne fut désigné pour venir dans le dé-
partement rassembler les groupes épars et former les
premières compagnies. L'Etat-Major F.T.P.F. de la zone
sud (Comité Militaire de Zone ou C.M.Z.) décide de réunir
les deux Savoies en une seule région militaire, la R.I. 2.
Celle-ci est divisée en trois sous-secteurs, dont les deux
premiers englobent chacun une portion de territoire haut-
savoyard, soit :
l" sous-secteur. - Annecy-Nord, Chablais, Giffre et Haute
Vallée de l'Arve, c'est-à-dire, la majeure partie d11 dépar-
tement.
2• sous-secteur. - Annecy et Rumilly, ainsi qu'Aix-les-Bains,
Pont-de-Beauvoisin et Chambéry, en Savoie.
3• sous-secteur. - Faverges, le reste étant situé en Savoie.
Louis Aulagne, délégué fédéral de la C.G.T. depuis
1930, secrétaire du Syndicat des Produits Chimiques de
Lyon, L'ouïs Aulagne a, comme tant d'autres, rejoint Tou-
lon dès la déclaration de guerre pour y faire son devoir.
Après l'armistice, il travaille aux usines Berliet de Vénis-
sieux et organise immédiatement la Résistance. Il freine
le rendement et son activité clandestine ne tarde pas à le
rendre suspect. A la suite de l'insurrection de l'usine en 1942,
il est traqué par la police vichyssoise et s'engage dans les
F.T.P.F.
Quelle situation trouve-t-il à son arrivée en Haute-Sa-
voie ? Indépendamment des mouvements civils déjà mention-
nés, il n'existe pratiquement aucune organisation de carac-
tère militaire. Cependant, quelques groupes de Francs-Tireurs
sédentaires sont déjà formés. On savait en Haute-Savoie que
le 21 août 1941, à Paris, le Colonel Fabien avait abattu le
premier officier allemand; on savait que c'était les F.T.P.F.

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