Page 136 - Abbé Marin DUCRET
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mœur$ la plus profonde plaie... Quoique les
principes <le la foi n'aient pas été aùsolum<>nt
all,'.nis dans le food, ils l'ont été infioirnent Llans
la pratique, malgré toutes les démarches que le
zèle a pu inspirer aux mi~$Îonnaires. ,>
Si tristes que fussent les rléfaillances ~ignalées
par les chroni<1ue11rs de l'époque, on peut <lire
cepenrlant que, sous l'action géoéreusc tics prf'--
tres, la foi re~tait assez intacte~ sinon três agis-
sant-,, dans l'âme du plus granrl nomhre ( 1).
:'-lous la verrons d'ailleurs se ranimer bientôt, au
premier souffie de la liberté religieuse. En bic11
<les enJroitli dijlS l~s populations, excédëes de
~uffrance:!-, ~e soulevaient dans on magnifique
élan ttc rê$0\11tions fortes. Les paysans du Cha-
blais, à h1 nouvelle que leur mis$\onnaire est
sous les verrout. ~·êcTièrent, à la fin de I ï99 :
,, Enfants, \'Oncle Jacc1ucs est en prisvn, à nous
de le délivrer Je suite, hardi!» - Et le flot
d'une foule irr~si5tih1e arrh 1 a devant la maison
d'arrêt de Thonon, en brisa les porte$(:). Vingt
fois, à Sallanches, }~s \'ailJants missionnaire~ de
la vallée eussent été $aîsis saos l'attitude mena-
~~nte des fidèles (J).
(l) l>Umoü•e!I J.e },l. Serrhec., ch:mtre de Meseve.
(:) M. Uoovct. dit J"O,ul, ]t1.rqrw, e~t Df aa llîot. ea 1151. li ne
'lu•lh, r-'" h. ~:1..-t>l~ ren,l.,nt tnut~ li\ penicution, MjMi.c,nn~fr<= ~.hl
Chüh.i:s., il Joua 13, ;)\•t~· un ig:il s::iog~hoid t:1. 1)1)~ ,•;,ÎU;ilh'~
pu-t'ilk le mt-me rOle qae bl.uin Vucray, d3DS le hll~îga}'.
Nr.1111m, en cR'>J cur<i de $aiat-M<1ucicc d'ADo<>cy, il mourut â ce
poste import3nl en lli"J• ~a lli.- e êté (·<"rite p11r M. k Cb$.noîne
},lcrci.er.
1.)) LH'ArlCH\" : D1o<i~e d, Go,iu~ pmd. lo1 /l,."c()I,, Il. p. 609,