Page 138 - Abbé Marin DUCRET
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                    -  Au  nom  de  la  loi,  \'OUS  dis-je,  faites-moi
                  voir  vos  ordres.  sinon  je  vais  à  i>instant  rnême
                  jusq_u'à  Bonne  vous  cté-noncer.  Et  se  tournant
                  vers. les gens de la rnaisnn :
                    -  Vite. qu'on  me donne un  cheval.
                    Sous les yeux de la troupe atterr~e. il s'élançait
                  au galop sur la route. ùu côt~ de la Mennge. Pris
                  <le  peur,  les soldat5 s'enfuirent.
                    A  peine la  troup"  avait-elle disparu  à  l'hori•
                 1.on, que l'aùbe  Ducr<'y revenait souriant  rtjoin-
                  dre S<'S  amis ...

                    . \.tais voici l'heure qnci  toute la  Fr~nce,  ~i  bout
                  (\e résignation. dêsire.
                    J.e  18  bnimaire.  Napol<éon  Hnnarart", jeune
                  général  Je  30  ans,  couvert  do,s  la,tri<'rs  d<.>  la
                  victoire.  apparait.  Sc~ grenadi()rs entreut ha.ton•
                  nette au fosil, dans l.t Chambre des ùépulés, et la
                  balayent. Tous  les  déplorable~  faiseurs  ùe  lois.
                 <levant la poii11e du for. évacuent précipitamment
                  par )es fen~trE'S  auss.i  bien que  par  les portes,  la
                 salle de leurs séances.
                    La  seconde Terreur finissait dar.s  ce c:oup de
                  théâtre du 9  novembre  1 799.  Le mon~trc révolu•
                 tionnaire se calmait sous k, botte du sohtat.
                    Surpris en cours de  route par cet événement,
                  le r.lixième convoi de prêtr<>s dépottés s'atrêta et
                  re\'Îtlt en arrière.
                    La  joie  renais~ait  partout.
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