Page 137 - Abbé Marin DUCRET
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Est-il besoin de dire que l'abbé Ducrcy s·aida
grandement ~1 prëparer ce rC'\·eH des consciences
en Savoie.
Homme de toutes les ioitiati \.'CS, il avait ouvE'rt.
dt!s ce temps, une êcole <le 11:1.tinité, 1.lans soo pays,
Pu\saynnt confié cetteœuvre urgente à d'anciens
sémiJ)aristcs, H êtait revenu à la fronti~re gene-
,,~oîse tr.availl~r à t:ôt~ d•autres prêtre:-;.
K'otre abbé mettait la. au servic:e <le ses confrè-
res, son incomparable habilett:'. Il dut les sauver
dans plus 1.l'une circonstance. comme cette foi!-.
a .Artha7.. oü un pelolon de soldats !;'abattit. autour
de rhai>itation de W•• de ttaudry. à l'iropro-
vi~te (, ).
L'al,b~ Vuarin, d'autre$: ecclésiastiques et lui
se trouvaient réunis dans cette maison, qui fut
ceroêc en un insLant.
- Tout est perdu, s'écrièrent les pTêtrns.
- ::-le r.raignez rien, leur dit l'abbé Ducrey.
Il tira une ceinture de muoicipal de sa poche,
la passa autonr (le S\)n corps, puis avec l"air de
dîgnit~ qui convient à la fonction. il se pr~sentil
<levant les soldats et, les interpellant :
- Ou alle,-vous, citoyens? leur .:lit-il froide•
ment.
- Nous venons chez ceue b ... ougresse.
- Avez .. vous des orùtes pour cela? Au nom
de la Joi. veuill~,: me les ,nontrer.
- Citoyen municipal. ou nou.5 a dit q11c ...