Page 132 - Abbé Marin DUCRET

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nève, P-n costume ci~ gendarme. et ~e met a lire
la gaiecte déposée sur la table. Pendrnt qu'il
::~absorbe dan'; la lecture, r,:urieux de ~a...-oir le~
evénetuents <lu jour, voic.i que <l~ux autres
gendarm~s arrivent dans l*éta blissemcnt e!
viennent, - la chose e$t tl)ute nat;trcllc. -
s'attabler à côtë de leur cantarade. La conversa~
tion ~·engage en termes fort gais. Ce ne sont. de
la part de notre hêros, que spirituP.Ues histoires
et ince~santes bouta.Jet;. On part~ rle tout, mème
du calotin Ducrey, à la poursuite duquel, la po-
lice P.st lancée; car on vie:n ..,fapµrendre sa venue
à Genëve. Après ce charn\anc colloque, terminê
par uoe r.haude poigr.éc cle mains, on se .r;épare
en vieux amis,
L'ahhé est parti depnis quelques instants, lors-
qu'n,,e personne de l'établissement s'approche
des gendannes c-t les felidtP. d'etre en si bons ter-
mes tn-·ec le calotin Ducrey.
-- Que clites•\.'Ous. s·écrienc ceux; ... ci, <l~conte-
nance.<:?
- Mals, votre c«maraùe de 1.out à l'heure.
c)est lui.
Les pauvres gendarme$ conîus d'avoir ~té-
joue~ ,ie cette façoo, sortent â la hàte, et. se reu-
seignant ùe leur mieux, llni~~eol var croover ta
pist" ùe 'l'au<lacieux sur la route de Carouge.
lis s·y précipitent à toute la vitesse <le leur$che-
vaux. J .'abbé dont la teoue est déjà roodifiéc, el'l•
tend venir sur ses pas un galop, dans le lointain.
Pous.se par .sa mervcil~eu~~ intuition du danger.