Page 127 - Abbé Marin DUCRET
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s'en vont ali plus fort d'une mi,lêe sauver un
,lrapcau. Cc sont •ie tels hommes, eothousfastcs.
insouciants d'eux-mêmes, dévoués, qui font circu-
ler la vie dans une soei~t~, qui pc·ovcnt relever
un peuple que l'fgoï,me des 1111s et lïndifféren<'.e
de tant d'autres laissent mourir.
Un tel rCsultat ne ~·ohtient pa'- san~ peine,
:-iaos de~ ri~quP.1; et des sacrifie~!--.
Kotre missionnaire. évad.; une première fois
tle prison, avait tout à craînclr~ ~n agissantcomrne
il le faisait. ~lais regardant son noble but, par
,!essu~ les considérations humaines, il allait tou•
jours~ en un tf."mp:s où ~es confrères tombaient
nombreux <lan., les filets de la police.
L'année 1,9~ fut tri,s dur~. en effet, pour ks
prèlres. en Savo;e.
Huit ,l'.,ntre eux. arrè-tés rlesles premiers mois
,.le la 11ouv.,11c Tcrrcnr, se virent embarqués pour
les terres meurtrière~ de la Guyane, oü la fiè\ re
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les toa tous, snuf un.au boutdequclqoessemain~~.
Ces victim~s1 -- Jont on ne saurait trop écrire
les noms, - furent les abbés Jacqu~s Lachenal,
Dominique Song.,on et Pierre Tournafol, d'An•
necy: Humbert Oarmand et fraoçois üerdil, <le
Samoi\ns: Pi<.>rrc-françois nertho<l, <le Sain1-
Sigismond ; Jo~eph Ga.Ilay. d~ La Forclaz ;
Pierre-Louis Gurliat, ùe 13(,i'gP-. Ce derni'-'r seul
r~~ista aux pre1nières attayues de l'impitoyable
fièHe, mais ne •~vint pas 4uand même. Il mou•
rut eu 180,, à .Slnamary, a\.·antd'être rapatrié.