Page 124 - Abbé Marin DUCRET
P. 124
- IJ4 .......
bi~tê.s êmC'ritei; qui contrefaisaient les dêvots1 se
présenter ,!an~ les familles religieu~es. en disant
sous le secret qu'ils avaient besoin d'un prêtre
pour f.ie confe:sse1\ 1>our se marier ou pour bap-
1
ti~er un enfant ; et dès (10 ils avaient pu obtenir
quelques renseign.,ments, ils ~c h.,taient d'aller
foire leur rap)>e>rt (1). ,.
Prêtre de ces rnmps <lifticilcs, J;,an-)\arie Ber-
thet. chantre de ,\legève. condut: « Près de dix-
huit mois se sont <!coulês rlans cett~ sitoation, au
milieu <les alarmes et ù~s réqui~itions (2}. >>
f.',.ùbe l.)ucrey avait de suite compris que
c'~tait la grnnùe lutta qui ,·ecommcnrait, que les
secottr$ religieux dans plus d'une paroisse al•
laient ùevenir, coinme en Ii94, chose rare et pe-
rilleuse. 11 se rorta de tous c,îtés, le long ,le
l'An.:e, josqu'à. t;enè-vc, conrant â la hfue, oll
le manque de prêtres .c;e faisait sentir, oil d'autre'~
n·o~a.ient s'aventurer.
Dieu ~~ul connait les âo\es qu'il a sauvêcs. les
csprit!-i qu'il a r«~sur.;s, durant ce~ longs mois.
011 ne peut <lire non plus lo,s <laog-e.-s <1u'il a
courus. Il dut, pour s·y $Ou,trairc. prè.ndrc de
nouveau toutes les physionomies. mcttr~ en jeu
toutes le~ res~Ollrccs dt'. sa fertile imagination.
Cc fut vers cc temps. croyons-nou~, qu'on lui
fit cett1< chas~e impitoyable. à travers la plaine
rle Sallanches. où il faillit être hlt,ssé. Il n'eut qu"
le temps <le s'introduire lestement ,1ans une
((1 Cu{1in.tl t:hu.1u : .\fr'm()irts, p. ~IS7.
•:~:- Meni<>i1u de 1L R<:rthet.