Page 119 - Abbé Marin DUCRET
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              -  Je ne  ,·ous  ouvrirai~  <lit~e-lle  a\·ec ênergie,
           que si un  municipal vous accompagne.
              Pendant que  les  forcenés  io.,istaient, elle vint
            se concercer avec  l'ahbt'  l>ucrey,  le  ,eul prêtre
           qui  eùt  o.,ë  passer la nuit dans, le logis rnenace,
            Celui•Cl~ au timbre c.le voix de la  vi~it~1J5,.e~ C\)tnprSt
           qu'elle était sous l'empire de ln crainte.
              -  ;\/tr.,yez  pas pem·. lui  c!it-il a \"Ob: b("\S~e'.
              - Je  n'ai  pas  peur;  mais  c'<'st  ma  niêre  qui
           peut tout com µromett re.
              -  Dite$ $Împlcment i,  la  rnt>re  de ~('  taire.
              Et  il  s'êten1.lit snus  :a  garcle,robe.  contre  l"-
            <Juelle  ,1m•  Th~venet  µoussa  quelc1ue$  sacs  cle
            blé.
              Eli~  s'en alla eU$Uile  ra~surèr sa vieille  mère.
            l'ui5 elle ouvrit.
              Aux reproches qu'on lui fit d'a,·oir tant t~l'dé:
           "  ~e fallait-il µas  m'habiJ;e-r,  réponùit,elle avec
            vi var.it~.  >:
              Les sbires  ne  répliquèrent  pas:  rnai;  ,·oyant
           ~ur  une chaise  un  chapeau  crhomme.
              -  Voilà 5on chapt>uu. criërent-ih en  ricanant.
           Ou est le c,,lotit, ?
              - Ce chapeau appa.rtlent â mes homme.';;  1\ous
           aH>ns  ùi,s  peigneurs de chanvre ,,  la grange.
              Arrivés  dans  la  chambre  oi,  <'t«it l'al>l>é,  ii~
            touchèrurn le Ht.
              - Il n'esc pas !.:lin, dirent-ils, son lit e~t encore
           chaud.
              ,tais  la  courageuse  femme  les  interloqu~1  par
           une simple  reflex lon  ;
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