Page 135 - Abbé Marin DUCRET
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naient pt'ler et souvent, les dim~tnches. entendre
de la bouche d'un laïque plus instruit, quelques
lee;tures ê<lifia.ntes. C'était une 1;ho~e permise
alors par les lois sous certaines conditio115,,
Les prêtres, "" leurs cac.hP.ttes. éveillaient,
activai<"nt ~e pieux élan. fls s'efforçaient d'établir
partout, - comme rabùè Ducrey dans la vallée
de Sallanches. en 1;9.1. - 1',1ssoci.it11ni du
1,èfo, l10nt les $Upêrieurs ccclesli\.~tiques avaient
e'ux:~mèmes clress~ les statuts. La SoCléte <levaH
se cornposc-r d'on nonihre rcstre;nt d~ fi<letes
~Ctrs, trois r-1.u moinsf ùix au plus, tlaus les paroi~-
Se$ d'environ cinq e;ent."i âme.::. L<'s membres
faisaient le serment de gard~,- le ::tecret. l{i!unls
;\ l'écart par les missionnairP.s. Ce$ petits grvupe.s
s'en allaient ensuite, portP.urfi de bon~ con~eib.
dans les églises ~t les mai1.;on~.
11 fallait 1011,& l'énergie des confesseurs de la
i\,i pour s:iuv~r et" qui restait de r~lig-ion dans le$
paroiss~s: car le mal était g-rand. Cn si long
:,ouleversement <le la société avai~. a uncc<"rtaine
profondeur, trouhlt\ les ,'uocs. l'àmede la jeunesse
$.Urtout. Les vices dornjn.:,i<'mt en partie la géne-
ration nouvelle. mal instruite ~n l'ab.sence du
clerge.
}-.coutons deux 1.êanoin~ de c~s t~mps doulou-
reux.: ,, J .e plus granù rnal que les Français aient
fait, <lit le jeune J>unanù. d'Eteaux, dans sc5
J-ltfntoires~ ce fut la perce de la j~un~~se. 11
H. Berthet, cliantre de Me1rève. ajoute ; « C:etto~
époque ('ï•Ji•17•.;9} a fait il la religion et aux