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492 MERVEILLES DE L’INDUSTRIE.
d’une plate-forme circulaire (fig. 216), ou duit par une ouverture; il est projeté, au fond
tambour qui se meut sur son centre, et a opposé, par un tuyau qui communique avec
sa circonférence soutenue par des roulettes, un réservoir et qui est terminé par un robinet.
comme pour le toit d’un moulin à vent. Deux pièces de toile sont jetées par cha
Les toiles à laver sont mises sur la plate cun des quatre trous correspondant aux di
forme, ou tambour A, qui tourne lentement visions; on ouvre le robinet quand la ma
au moyen d’un levier à manivelle adapté à chine a été mise en mouvement. Chaque
une roue hydraulique, C. Toutes les pièces révolution fait tomber les pièces de toile
d’étoffe passent ainsi régulièrement sous les d’un diaphragme sur l’autre, ce qui fait
battants du tambour, A, qui est mis en jeu rejaillir en grande partie l’eau dont elles
par l’arbre vertical de la roue hydraulique. sont imbibées. On peut ainsi battre et pur
L’ouvrier est occupé à retourner les toiles ger huit pièces de toile en un quart d'heure,
qui sont inondées par un courant d’eau, four en donnant une vitesse moyenne de vingt
ni par les godets, B, disposés près de la roue. à vingt-deux tours par minute. Une plus
En Angleterre, on emploie une machine grande rapidité laisserait la toile fixée à la
à laver dans l’eau courante, ayant la forme circonférence, et elle serait toujours im
d’un tonneau mobile sur son axe au moyen prégnée de la même eau.
d’une manivelle. Ce tonneau est divisé inté Nous décrirons encore la roue à laver en
rieurement par quatre cloisons à angle droit; usage dans les fabriques de l’ouest de la
chacune d’elles répond à une ouverture faite France et le clapeau à lanières.
à Tun des fonds. Un courant d’eau s’intro La roue à laver (fig. 217) se compose d’un