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488 MERVEILLES DE L’INDESTRIE.
chanvre. — Le blanchiment des fils de coton sion engrène quand l’ouvrier le presse.
se pratique en faisant bouillir ces fils dans Au lieu des appareils de torsion, on fait
l’eau pendant environ deux heures. Ensuite usage dans beaucoup d’ateliers de Vhydro-
on les laisse tremper plusieurs heures dans er tracteur, ou essoreuse de Pcntzoldt. On
l’eau chaude. On les lave à grande eau, c’est-à- renferme les fils dans la machine; on im
dire qu’on les dégorge, ou décreusc. Ensuite prime aux tambours une vitesse de 1,500 à
on les fait bouillir dans une lessive faite de 1,800 tours par minute, et, en moins de 10
soude marquant 1° et demi. Après avoir minutes, toute l’eau ou presque toute l’eau
rincé, on opère la torsion des pantes (pa est exprimée.
quets d’écheveaux). C’est sur l’emploi de la force centrifuge
Cette torsion s’exécute avec l’esparf. On que repose, comme on le sait, la construc
nomme ainsi une cheville en bois ajustée tion de l’essorezzse. En donnant à une étoffe
dans un poteau et ayant une tête ou un mouillée un mouvement de rotation rapide,
le liquide s’échappe en s’éloignant de la
circonférence décrite, exactement comme
cela a lieu pour le panier à salade qu’on
fait tourner avec le bras. Ces sortes d’appa
reils ont une force capable d’enlever en
5 minutes 18 kilogrammes d’eau à une pièce
de calicot mouillée pesant 38 kilogrammes.
essoreuse de Penzoldt se compose d’un
bâtis en fonte de fer, supportant l’arbre qui
communique le mouvement à la machine
au moyen de poulies et d’engrenages à vites
ses multiples. Le linge ouïes étoffes mouillés
étant mis dans les compartiments, on fait
tourner la manivelle dont le mouvement est
accéléré par le jeu des engrenages et des
poulies. L’eau expulsée par la force centri
fuge à travers les trous des*parois, vient tom
ber dans la bâche, et sort par le tuyau dont
celle-ci est pourvue.
A'i_A. essoreuse de Penzoldt a l’inconvénient
d’être peu solide et d’avoir un équilibre
Fig. 213. — Espart ou appareil à tordre les écheveaux.
insuffisant. On a remplacé le couvercle par
bout arrondi (fig. 213). L’ouvrier passe un des rebords rentrants dans le haut, et l’é
bâton au milieu de l’écheveau fixé sur l’es- quilibre a été rétabli par des disques mo
part, et le tord fortement, de manière à biles qu’on a posés dans le milieu. Des roues
exprimer le liquide. d’angles sans dents ont été substituées aux
Dans certaines usines, on emploie une roues dentelées; elles frottent contre un pi
machine à tordre, formée de deux crochets gnon, également sans dents. L’adhérencedes
en fer, dont l’un reçoit un mouvement de points de contact est augmentée par du
rotation imprimé par une poulie, et dont cuir qui enveloppe le pignon, dont le diamè
l'autre a un mouvement horizontal de tre est le quart de celui des roues. 400 tours
va-et-vient. Un levier qui guide la tor de ces roues par minute répondent à