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BOISSONS GAZEUSES. 45 !
explique en ces termes le mécanisme des mité de son arbre et portant le bouton manivelle Y.
appareils à deux corps de pompe. Chacune des deux sphères et des deux pompes sont
identiquement les mômes que celles que nous avons
« Au lieu de l’arbre à manivelle qui gouverne, décrites dans les appareils à un corps de pompe et à
dans les appareils ordinaires, la bielle de la pompe, une seule phère; le mécanisme moteur des pompes
est celui que nous venons de décrire. Les deux sphè
l’arbre du volant Q (fig. 198) porte à son extrémité,
dit M. Hermann-Lachapelle, un disque claveté, à res, pourvues chacune de leurs organes de sûreté et
indicateurs peuvent fonctionner ensemble ou sépa
demeure et percé, à des distances différentes du
( entre, de quatre trous destinés à recevoir un bou rément sous la même pression ou sous une pression
ton Y faisant fonction de manivelle. Les bielles UU' différente, et s’alimenter dans le même bassin ou
dans des réservoirs différents, suivant la volonté de
des deux pompes FF’ s’articulent aux deux extré
mités d’un balancier oscillant sur un axe fixé dans celui qui les manœuvre ou les besoins de la fabrica
tion. On peut mettre les deux sphères en communi
la colonne et qui sert de support à tout le méca
nisme. cation par un tuyau vissé dans les écrous d’attente f,f
placés sous la base de la soupape. Un robinet adapté
« Une glissière Z placée sur le bouton-manivelle Y
commande le balancier. sur le milieu de ce tuyau permet, au besoin, d’éta
« Lorsque l’impulsion est donnée au volant Q, de blir et d’intercepter à volonté cette communica
l’appareil, le disque claveté sur son axe suit son tion (1). »
mouvement rotatif, et le bouton-manivelle Y agis
sant comme excentrique dans la glissière Z, fait Nous terminerons cette revue des diffé
osciller le balancier, qui entraîne avec lui les bielles rents appareils que construisent aujour
des pompes. Ces deux pompes s’équilibrent à l’ex d’hui les fabricants pour répondre aux usa
trémité des branches du balancier comme les pla ges multipliés qu’a reçus l’eau de Seltz,
teaux d’une balance, il ne faut guère plus de force
pour mettre en jeu les deux pistons que pour un en parlant d’un usage qui s’est introduit
seul dans un appareil ordinaire. depuis quelques années dans le mode de
« Si une seule pompe peut suffire au travail qu’o
consommation des boissons gazeuses. Dans
père l’appareil, un buttoir Q adapté par un écrou
sur un bras mobile P autour d’un axe donne un certains restaurants, mais surtout dans les
appui par le débrayage du piston de la pompe qu’on
veut laisser reposer. On peut aussi réduire leur
course en plaçant plus près du centre le bou
ton Y. »
M. Hermann-Lachapelle construit égale
ment des appareils à deux corps de pompe
et à deux saturateurs.
Ce dernier appareil (fig. 199) spécialement
destiné aux grands établissements et aux
brasseries, est assez puissant pour produire
jusqu’à 10,000 bouteilles, ou siphons par
jour. On peut le considérer comme com
Bouillons-Duval, l’eau de Seltz arrive sur
posé de deux appareils complets d’égale
la table même du consommateur, sans l’em
puissance réunis pour plus de commodité
ploi d’aucun siphon ni d’aucun vase. Elle
sur un même bâti et n’ayant qu’un même
est versée facilement dans le verre du
volant et un même arbre moteur.
consommateur, par un robinet fixe qui tra
M. Hermann-Lachapelle le décrit en ces
verse la table.
termes :
Le moyen de faire arriver ainsi l’eau ga
« Deux sphères-saturateurs H,H', sont placées côte zeuse sur la table du consommateur, con
à côte sur une même colonne. Le volant Q donne à siste dans l’emploi d’un récipient d’un assez
la fois le mouvement aux agitateurs des deux sphères
à l’aide des trois roues d’engrenage V,X,X', et aux (1) Des boissons gazeuses, au point de vue alimentaire,
deuxcorps de pompe par le disque claveté à l’extré hygiénique et industriel. Paris, 1874, in-8, 2e édit. p. 153,