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138 MERVEILLES DE L’INDUSTRIE.
M. Maumené à trouvé, Le 16 février 1855.... .. 54 ,6 de gaz
Le 20 >6............... .. 42 ,8 —
Dans la Veste, à St-Brice.......... lgr,8 d'azotates. Le 24 mars 1855.... .. 40 ,4 —
Le 28 ifl. __ .. 30 ,0 —
Et M. Herapath, Le 11 avril 1855.... .. 43 ,3 —
Le 18 mai 1855.... .. 40 ,0 —
Dans l’Eve................................ 2gr,8 —
Toutes les eaux des fleuves contiennent en M. Poggiale avait trouvé dans les eaux
dissolution de l’air et du gaz acide carbo de la Seine, du mois de décembre 1852 au
nique. Les proportions moyennes sont de: mois de décembre 1853, de 50 à 55 centi
mètres cubes de gaz dont la composition
6 à 9 centimètres cubes d’oxygène.
13 à 20 — d’azote. était :
7 à 23 — de gaz acide carbonique. D’après Péligot. D'après .1
Poggiale.
Les eaux des fleuves, tomme celle des (Expérience du 19 janvier.)
Acide carbonique.... 22,6 21,C I
sources, sont d’autant plus agréables à boire
Azote............... 21,4 20,0
qu elles contiennent proportionnellement Oxygène.......... 10,1 9,0
plus d’oxygène et de gaz acide carbonique.
11 faut que la somme totale de ce mélange L’azote et l’acide carbonique sont dissous
gazeux dépasse 30 centimètres cubes par respectivement à peu près dans le rapport
litre. Les eaux de fleuves sont dites alors lé qu’indiquent les lois de dissolution des mé
gères. Quand elles renferment peu d’air, langes gazeux.
elles sont sans saveur et peu digestibles. Selon M. Péligot, le gaz acide carbonique
M. Péligot a analysé comparativement entre pour moitié environ dans le volume
l’air dissous dans l’eau de la Seine et dans des gaz dissous dans l’eau de la Seine, et
l’eau de pluie. sous doute aussi dans l’eau de toutes les
Nous avons donné, dans les considérations rivières et des fleuves.
générales sur les eaux potables, les quan
tités de gaz que ce chimiste a trouvées com Nous terminerons ces considérations par
parativement dans l’eau de la Seine et dans quelques mots sur la température des eaux
l'eau de la pluie (1). de fleuves et de rivières. La température
11 résulte de ces chiffres que l’eau de la de ces eaux se rapproche de la tempéra
Seine renferme trente fois plus de gaz acide ture de l’air des lieux qu’elles traversent ;
carbonique et plus d’oxygène que l’eau de en outre, les maxima et les minima de
la pluie. leur température s’écartent moins de la
M. Péligot a beaucoup multiplié les do moyenne annuelle du lieu que les maxima
sages de l’oxygène dans l’eau de la Seine. et les minima de la température de l’air.
D’un litre d’eau de Seine il a retiré : C’est ce qui ressort clairement, pour le
Le 19 janvier 1855......... 54“,1 de gaz. Rhin et pour 1’111, du tableau suivant, em
Le 26 id. .......... 53 ,6 — prunté aux Opuscules de météorologie de
(l) Voir page 94. M. Ber tin.