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70 MERVEILLES DE L INDUSTRIE.

Fig. 52. — Argenture d'une glace par le procédé Drayton.

fois plus d’acide tartrique. En un nouveau j procédé n’offre aucun danger, il ne met ja­
quart d’heure le dépôt est complet. Le métal mais en péril la santé des ouvriers, et c’est là
est ensuite recouvert de deux couches de mi­ , la considération principale qui doit faire re­
nium, pour le garantir de toute altération. commander cette industrie nouvelle.
Afin de préserver plus complètement en­ Ajoutons que la surface réfléchissante ob-
core l’argent de l’action altérante de l’hydro­ i tenue par l’argenture ne le cède en rien pour
gène sulfuré de l’air, M. Liebig a proposé de | le brillant aux glaces étamées. Les objets
déposer par la galvanoplastie une couche de réfléchis ont peut-être une blancheur un peu
cuivre ou de nickel sur la couche d’argent. pâle, mais cela tient à la teinte faiblement
Cette utile addition au procédé d’argenture jaunâtre propre à l’argent. On peut corriger
des glaces a donné d’excellents résultats. cette teinte en donnant au verre des glaces
L’exécution rapide, tel est Je grand avan­ une teinte un peu azurée.
tage du procédé d’argenture des glaces dû à
M. Petitjean et exploité par MM. Brossette et Un troisième procédé pour la fabrication
Cie. Un avantage non moins grand du même des miroirs sans mercure a été inventé en
système, c’est l’économie. Il suffit de 8 gram­ 1864, par un fabricant français, par M. Dodé :
mes d’argent de la valeur de 1 fr. 80 pour c’est le platinage.
recouvrir un mètre carré de glace, ce qui est Les fabricants de porcelaine recouvrent
bien au-dessous de la dépense qu’entraîne certains vases d’une couche excessivement
l’amalgamation. mince de platine, dont la couleur est inter­
Enfin, comme nous l’avons déjà dit, ce médiaire entre le blanc d’argent et le gris