Page 327 - Les merveilles de l'industrie T1
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322                   MERVEILLES DE L’INDUSTRIE.





























                                                   23,0. — Diverses pièces en porcelaine de Sevres.



                         Vincennes, qui reçut, à cette occasion, le   En 1761, Louis XV acheta la manufacture
                         titre de Manufacture royale.              et le reste des actions, et resta seul proprié­
                           En 1756, la manufacture, ayant beaucoup  taire, en laissant Boileau comme directeur,
                                                                   avec une allocation de près de 100,000
                                                                   livres, pour les dépenses annuelles de l’éta­
                                                                   blissement.
                                                                     On faisait tous les efforts, dans la ma­
                                                                   nufacture de Sèvres, pour arriver à fabri­
                                                                   quer de la porcelaine de Saxe, mais on n’y
                                                                   parvenait pas. Boileau savait fort bien (car
                                                                   il avait acheté ce secret en 1761, du fils de
                                                                   Hanong, directeur de la fabrique de porce­
                                                                   laine de Frankenthal, en Bavière) que les
                                                                   porcelaines de Saxe et de Chine s’obtenaient
                                                                  ! au moyen du kaolin, pour la pâte, et du feld-
                                                                  ' spath, pour le vernis ; mais les matériaux pre­
                                                                   miers, c’est-à-dire le kaolin et le feldspath,
                                                                   manquaient. Sèvres continuait donc à ne
                                                                   fabriquer que de la porcelaine tendre, c’est-
                                                                   à-dire une poterie d’un usage excellent pour
                                                                   le décor et la peinture, parce que les cou­
                                                                   leurs s’incorporent facilement dans sa cou­
                                                                   verte, mais de peu de résistance pour un
                         Fig. 231. — Vase à anse triple, en porcelaine de Sèvres.
                                                                   usage journalier. On citait avec admiration
                         gagné en importance, fut transportée à Sè­  le magnifique service qui fut composé pour
                         vres.                                     l’impératrice de Russie. Cependant c’était
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