Page 218 - Les merveilles de l'industrie T1
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POTERIES, FAÏENCES ET PORCELAINES. 213
Fig. 155-156. — Vase à boire romain et coupe de même origine, trouvés à Londres
(poteries romaines de la deuxième sorte).
anciens échantillons ont été trouvés dans relief (fig. 155) et même de figures humaines.
des barrons (tumuli); c’étaient des urnes Il est probable que quelques pièces furent
cuites au soleil dans lesquelles on enfer transportées sur le continent.
mait les cendres des morts. Marryat, dans son Le vase àboire que représente la figure 155,
ouvrage sur les Poteries, les porcelaines et les est en pâte d’un rouge pâle et le vernis est
faïences (1), dit qu’on ignore si les peuples brun-foncé ; il n’a que 11 centimètres de
qui fabriquèrent ces vases funéraires étaient hauteur. Il fut trouvé près de Cotenten-Street
d’origine celtique ou s’ils appartenaient à à Londres, en 1845, et figure aujourd’hui
des races encore plus anciennes. dans le Musée de géologie de Londres.
Ces poteries, ordinairement d’une couleur Le même musée renferme aussi la coupe
pâle, et non cuites, sont richement déco que nous représentons (fig. 156), et qui fut
rées de zig zags ou d’autres dessins, surtout trouvée à Saint-Martin-le-Grand à Londres,
celles qu’on a rencontrées en Irlande ou en 1845. L’intérieur de ce vase porte, comme
dans le nord de la Grande-Bretagne. empreinte, cette inscription en caractères
Revenons aux poteries romaines fabriquées romains :
en Angleterre. On a trouvé des restes de
Of. vital.
fours romains à Caister, àNorthamptonshire,
à Lincoln, dans les marais d’Upchurch, dans
Ce qui doit être la marque d’un potier
le Kent, et dans New-Forest.
nommé Vitalis. Ce vase est connu sous le
11 est facile de reconnaître les productions
nom de coupe de Samos, parce qu'on don
de ces différentes fabriques L’ornementa-
nait ce nom, en Angleterre, aux poteries ro
tien la plus riche appartient à la poterie de
maines qui avaient une grande analogie avec
Caister ; les coupes à boire qu’on y fabriquait
celles qui provenaient des poteries de Samos.
étaient ornées de rinceaux et d’animaux en
On doit supposer qu’un grand nombre de
poteries romaines de cette époque et de celle
(1) Les Poteries, la Porcelaine et la Faïence par Marryat, qui a immédiatement suivi, n’ont pas été
traduit par MM. le comte d’Armaillé et Salvetat, in-8°, Pa
ris, I8C4. fabriquées dans les localités memes qui les