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216 MERVEILLES DE L’INDUSTRIE
des tuiles, qui, pour la plupart, apparte arrêter quelques instants sur leurs usages.
naient à la fabrication romaine. Cette fa- Nous avons dit que les vases de la pre
mière sorte, qui sont venus jusqu’à nous,in
diquent clairement qu’ils servaient, pour
la plupart, soit comme vases culinaires ou
de table, soit comme objets d’ornement. Il
n’en est pas de même des poteries de la se
conde et de la troisième catégorie. Leur
usage principal était de servir d’urnes fu
nèbres.
Brongniart, dans son Traité des arts cé
ramiques donne au sujet de ces urnes ciné
raires, des détails précis :
« Tant que l’usage de brûler les corps, dit Bron-
gr.iart, dura chez les Romains et dans les Gaules,
c’est-à-dire environ pendant les deux premiers
siècles de l’ère chrétienne, les cendres étaient re
cueillies avec les restes d’ossements, et placées dans
| des urnes assez grandes, à ouverture large, en pâte
noire ou grise, à ornements simples, caractère de la
troisième sorte et variées de formes, de grandeur et
d’ornementation suivant la position de la personne
dont elles renfermaient les cendres ; près de ces
urnes on plaçait différents instruments et surtout
un assez grand nombre de petits vases dont l’usage
: n’est pas déterminé bien exactement.
« Ces urnes étaient souvent renfermées dans des
cercueils ou enveloppes de différentes formes et
Fig. IGI. — Amphore trouvée près du pont de Londres.
(Poterie romaine de. la quatrième sorte).
brication devait donc avoir pris un grand
développement dans les grands centres de
population de la Grande-Bretagne.
CHAPITRE XII
USAGES DES POTERIES ROMAINES. — LES VASES FUNÉRAIRES. Fig. 16 . — Monument sépulcral découvert à Lincoln.
— LES VASES A BOIRE. — LA DÉCORATION DES ÉDIFI
CES. — POTERIES ROMAINES TROUVÉES EN FRANCE, EN nature. Une des plus remarquable est celle qui a été
ITALIE, EN ANGLETERRE, EN ALLEMAGNE ET EN ESPAGNE. découverte par le révérend John Carters, décrite
dans une lettre adressée à M. Pownall et figurée
Après avoir groupé les quatre sortes de dans les mémoires de la Société des antiquaires de
poteries romaines , nous devons nous Londres (fig. 162).