Page 452 - Les fables de Lafontaine
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44« FABLES. — LIVRE DOUZIÈME
ses conquêtes, à ses victoires et à la paix qui semble se rapprocher8,
et dont il impose les conditions avec toute la modération que
peuvent souhaiter nos ennemis. Je me le figure comme un conqué
rant qui veut mettre des bornes à sa gloire et à sa puissance, et de
qui on pourrait dire à meilleur titre qu’on ne l’a dit d’Alexandre *,
qu’il va tenir les États * de l’Univers, en obligeant les ministres
de tant de princes de s’assembler pour terminer une guerre qui
ne peut être que ruineuse à leurs maîtres. Ce sont des sujets au-
dessus de nos paroles ; je les laisse à de meilleures plumes que la
mienne, et suis, avec un profond respect,
Monseigneur,
Votre très humble, très obéissant
et très fidèle serviteur,
De La Fontaine.
3. La paix pressentie ainsi ne devait être signée qu'en 1697, à Ryswick.