Page 56 - Les conseils du veterinaire
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54           LES  CONSEILS  DU  VÉTÉRINAIRE

              préventive,  que  la  maladie  ne  serait  plus  qu'un  accident
              exceptionnel si,  dès maintenant, toutes les  notions  prophy-
              lactiques  connues  étaient systématiquement appliquées.  Et
              cela  est  surtout  vrai  pour  les  maladies  des  animaux  qui
              peuvent être  mis à  l'abri de presque  toutes  les  causes  de  ma-
              ladies.  »
                C'est  de  ces  idées  que  sont  nées,  en  médecine  humaine,  les
              Associations  d'hygiène  sociale,  de  lutte  antituberculeuse  et
              antivénérienne,  avec  les  visites  pré-natales,  les  visites  médi-
              cales  et  dentaires  dans  les  écoles,  les  dispensaires,  prévento-
              riums  et sanatoriums, œuvres pour la  plupart dues  à  l'initiative
              privée  ou  collective,  l'Etat  n'intervenant  que  pour  encourager
              et subventionner.
                Dans  un  autre  ordre  d'idées,  la loi  n'a  pas,  à  de  rares  excep-
              tions  près,  prescrit  une  <  police  sanitaire  :>  des  maladies  des
              végétaux.  Il  n'empêche  que  dans  de  nombreuses  régions,  les
              producteurs  se  sont  groupés  en  «  Syndicats  de  défense  contre
              les  ennemis  des  cultures  :>,  organismes  autonomes  donnant
              les  meilleurs  résultats.
                L'exemple est à retenir et à suivre,  pour organiser sur des
              hases  nouvelles la défense  sanitaire Ju bétail.


               Il  vous  faut  de  l'entr'alde  et  de  la  prévoyance.
                 Il  faut faire pénétrer,  dans  les  masses  rurales,  et notam-
               ment  chez  les  petits  et  moyens  exploitants,  trop  souvent
               confinés  dans  un  individualisme  étroit,  la  notion  d'entr' -
               aide et de prévoyance, qui les conduira à l'esprit d'association
               et de défense collective. Il faut les convaincre de la nécessité
               de se soumettre,  eux et leurs voisins,  à  une  discipline  libre-
               ment consentie, et grâce à laquelle ils n'auront plus à consi-
               dérer l'agent sanitaire comme  un agent de répression,  mais
               comme un conseiller et un guide. Gest donc  toute une  pro-
               pagande salutaire à réaliser.
                 Pour le cultivateur, le vétérinaire doit être autre chose que
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