Page 55 - Les conseils du veterinaire
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HYGIÈNE ET PROPHYLAXIE 53
moins leurs ravages dans les troupeaux. Il n'existe, contre
celles-ci, AUCUNE PRESCHlPTION DE POLICE SANl-
TAHlE. Est-ce à dire pour cela qu'il n'y ait rien à faire?
Et puis, toutes les mesures sanitaires légales sont coercitives
et se traduisent par des contraintes, des interdictions ; sans
compter qu'elles sont souvent tardives, parce qu'elles inter-
viennent alors que la mahidie est apparue et que, partant, elles
sont limitées dans leur efficacité.
L~ prophylaxie libre.
Faut-il, pour entreprendre, en toutes circonstances, l'action
défensive contre les épizooties, attendre l'intervention de
l'Etat, attendre de lui qu'il incorpore dans de nouveaux
textes législatifs les nombreuses maladies contagieuses non
inscrites dans la loi? Il ne le semble pas.
La loi du S,uillet U:l33 substituant, pour la tuberculose,
la prophylaxie libre à la prophylaxie obligatoire, n'est que
médiocrement appliquée après cc quatre années d'hésitations
et de retard ».
IL APPARAIT AUJOUllDllUI, COMME BIEN PRE-
FERABLE A TOUTE MESURE NOUVELLE DE COER-
CITION, D'ORGANISER, DANS TOUT LE PAYS, LA
PHOPHYLAXIE LIBRE, dont M. André Barbier s'est /aù
l'ardent propagandiste et le zélé défenseur.
« Elle consiste, dit-il, en une aide donnée aux propriétaires
d'animaux qui la sollicüent; ce n'est plus une opération de
police, mais un acte d'assistance sociale. »
La médecine doit être préventive.
« On se rend compte partout, et cette conception est d'au-
tant plus impressionnante qu'elle est née en dehors du
monde médical, que la médecine doit être essentiellement