Page 58 - Les conseils du veterinaire
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56 LES CONSEILS DU VETERINAIRE
clure qu'on aurait pu, par ce moyen, réaliser sur les pertes
par mortalité une économie considérable, et que sans exagé-
ration, on peut chiffrer à 80 °/.; sans compter les pertes par
morbidité, qui eussent été en grande partie réduites du mème
coup. N'est-ce pas lit un vivant exemple de ce qu'on aurait
obtenu en recourant à la prophylaxie collective?
Il a d'ailleurs, depuis, porté ses fruits, car dans toutes les
autres localités infectées avoisinantes, lrs propriétaires tout
d'abord sceptiques, ont fait preuve du meilleur esprit de soli-
darité en offrant d'eux-mêmes le sang de leurs animaux
convalescents pour pratiquer systématiquement l'hémopré-
vention, et tous ont eu la satisfaction de constater que, non
seulement il n'y a pas eu de mortalité, mais que l'épizootie
s'est montrée particulièrement bénigne.
Le rôle des organisations agricoles.
Dans cette prophylaxie libre, TOUS LES ORGANISMES
AGRICOLES PEUVE~T ET DOIVENT JOUER UN ROLE
DE PHEMIER PLAN. Qu'il s'agisse des mutuelles assu-
rances, des caisses de réassurances, des coopératives, des
syndicats d'élevage, et aussi des compagnies d'assurances,
tous sont appelés à encourager, à recommander et même à
prescrire à leurs adhérents, dans des conditions à détermi-
ner, les mesures propres à mettre le bétail à l'abri des
maladies enzootiques ou épizootiques, telles qu'élimination
des animaux atteints, constitution de troupeaux sains, vacci-
nations et prémunitions.
La prophylaxie organisée sera une assurance
contre les pertes.
Alors, on ne verra plus des fermiers reculer devant la
lutte à entreprendre; on ne les verra plus se refuser à la