Page 54 - Les conseils du veterinaire
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52 LES CONSEILS DU VÉTÉRINAIRE
contagieuses, et dont l'ensemble constitue la police sani-
taire. Leur mise en application est décidée par arrêté préfec-
toral pris sur la proposition du directeur des Services vété-
rinaires, avec, comme agents d'exécution, les vétérinaires
sanitaires.
Grâce à elles, on a pu combattre efficacem,ent, et presque
faire disparaître un certain nombre d'épizooties redoutables,
telles que la morve, la rage, la dourine, et organiser sur nos
frontières une défense sanitaire qui rend inconnus en France
d'autres fléaux, comme la péripneumonie et la peste bovine.
La pratique courante des vaccinations préventives contre
le charbon symptomatique, la fièvre charbonneuse, la cla-
velée et le rouget en empêche l'apparition, et permet de cir-
conscrire immédiatement tout nouveau foyer.
Par contre, il est des épizooties, telles que la fièvre aphteuse,
qui semblent se jouer de toutes les mesures sanitaires, tant
est grande la subtilité de la contagion, comme sont infinis
les agents de dissémination.
<< Dans d'autres cas, la « police sanitaire » s'est révélée
complètement inapte dans la lutte contre certaines affections
d'une haute gravité, dont le caractère insidieux, l'évolution
lente, la dispersion considérable, rendaient son action com-
plètement vaine.
« C'est ainsi qu'il faut constater son échec dans la prophy-
laxie de la tuberculose. >> (Barbier.)
La loi n'a pas prévu toutes les maladies conta-
gieuses.
Enfin, la loi n'a pas inscrit, dans sa nomenclature, toutes
les maladies contagieuses ou enzootiques; elle ignore notam-
ment l'avortement épizootique, les autres brucelloses, l'en-
térite paratuberculeuse, les mammites, les maladies des
jeunes, les affections vermineuses, qui n'en exercent pas