Page 52 - Les conseils du veterinaire
P. 52

50           LES  CONSEILS  DU  VÉTÉRINAIRE

                  QUANTITÉ  ET  QUALITÉ - SUBSTITUTIONS.  - A la
                noti·on de quantité, s'ajoute donc celle de qualité, et c'est pour-
               quoi il est souvent nécessaire  d'opérer,  dans  l'établissement
               d'une  ration,  des  substitutions,  d'y introduire  des  aliments
               de  remplacement  ou  de  complément  tels  que  tourteaux,
               mélasses,  etc ... ,  qui  apporteront aux  animaux  les  matières
               digestives nécessaires.
                 Les  traités  de  zootechnie  et  d'alimentation  donnent,  avec  les
               tables  de  rationnement, des  modèles  de  ration  pour  les  diverses
               espèces  animales.  La  composition  d'une  ration  variant  suivant
               les  régions,  les  aliments  dont  on  dispose  et  leur  prix,  ces  ta-
               bleaux  permettent  d'établir  facilement  une  nourriture  ration-
                nelle  et en même  temps  éc 1 momique.
                 Le  problème  de  l'alimentation  est donc,  à  la vérité,  plus
               complexe que beaucoup ne  le  pensent;  il  ne  s'agit  point de
               donner aux animaux en grande quantité; il faut leur donner
               aussi en qualité,  et en variant assez la nourriture, pour qu'ils
               y  trouvent au  meilleur  compte  et  sans  gaspillage,  tout ce
               qui leur est nécessaire.
                 En  vous  soumettant à  cette  légère  discipline,  vous  éviterez
               âinutiles gaspi'llages  de  nourriture,  vos  animaux s'en porte-
               ront  mieux,  si  bien  qu'en  définitive,  l'opération  se  traduira
               pour vous par une  économie appréciable.

                 DONNEZ  DES REPAS RÉGULIERS. - Quant aux repas,
               ne  négligez pas de  les distribuer à des  heures  régulières,  en
               laissant  aux  bêtes,  celles  <le  travail  surtout,  le  temps  de
               manger; l'animal affamés' énerve, se jette gloutonnement sur
               la nourriture et l'ingère sans la mastiquer suffisamment; une
               partie en est ainsi perdue parce qu'elle  est mal  digérée, sans
               compter qu'il en  résulte  une fatigue  de  l'estomac et de  l'in-
               testin,  se traduisant ensuite  par  des  indigestions  ou  des  co-
               liques.  Il  vous  faut  de  même  veiller  à  l'abreuvement,  au
               cours duquel vous aurez soin de couper l'eau, pour qu'elle ne
   47   48   49   50   51   52   53   54   55   56   57