Page 30 - Le jardin potager biologique

28 LE JARDIN POTAGER BIOLOGIQUE

on sèmera, soit un mélange à base de trèfle (par ex. : trèfle
violet-ray-grass) si on prévoit de laisser l’engrais vert toute
l’année, soit un mélange à base de vesce (par ex. : vesce, pois
fourragers - avoine) si on veut utiliser le sol pour un semis
ou une plantation dans le courant de l’été.
Si la terre que l’on veut transformer en jardin était précé­
demment cultivée « en chimie », et est plus ou moins enherbée,
en procédera sensiblement de la même façon, à quelques diffé­
rences près :

En automne, les opérations seront les suivantes :
— désherbage en laissant l’herbe sur place ;
— ameublissement à la grelinette ou au motoculteur ;
— apport d’engrais minéraux naturels selon les résultats
de l’analyse du sol ;
— apport d’une bonne couche de compost que l'on incorpore
superficiellement.
Si on entreprend la préparation du sol assez tôt (avant fin
septembre) on pourra, au lieu d’apporter le mulch, semer un
engrais vert résistant au gel (vesce d’hiver - seigle).
Au printemps, on préparera le sol comme d’habitude et on
fera, si possible, un nouvel apport de compost bien décomposé.
On pourra semer, dès le printemps, n’importe quelle culture,
à l’exception de celles qui sont trop exigeantes en humus et
qui ne supportent pas la matière organique fraîche (céleri,
chou-fleur, épinard, salsifis).
Il ne faudra pas s’attendre, bien entendu, à obtenir dès la
première année des récoltes très abondantes et exemptes de
parasites, surtout si l’on part d’un sol appauvri en humus
par de mauvaises techniques de culture.