Page 238 - La Lecture Expressive
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Lecture 114. Maol cconte)
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1. Maol avait des yeux clairs comme l'eau des sources,
Un sourire aussi doux que celui du printemps.
Le libre vent de mars, moins vif que ses vingt ans.
N'aurait pu l'atteindre à la course.
Un matin, dans les prés où l'on séchait le foin,
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Cheveux flottants, pieds nus, en robe purpurine ,
Elle emplissait sa jeune et robuste poitrb.e
Du souffie parfumé de juin.
2. Voilà qu'elle rencontre un géant. Bonnes âmes,
Quel géant! II n'avait qu'un œil, juste en plein front,
Mais large comme un plat à barbe, un œil tout rond,
Tout rouge, et qui lan~it des flammes.
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Lorsqu'il riait, farouche et de sang barbouillé,
Sa bouche se fendait de l'une à l'autre oreille.
Sa barbe aux rudes crins tordus était pareille
A de vieux fil de fer rouillé.
3. La jeune fille, donc, dans les fraîches prairies
Rencontre ce buveur de sang humain, monté
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Sur un dragon poussif 4, dont le souffie empesté
Flétrissait les sauges fleuries.
(A suivre.)
Les mots : 1. Robe purpurine : de couleur pourpre, c'est-à-dire rouge tirant
sur le violet. 2. Farouche : page 181, n° 8. 3. Dragon : monstre fabuleux ayant
des ailes d'aigle, des griffes de lion et une queue de renard. 4. Poussif : qui est
obligé de • pousser• sa respiration, qui respire péniblement et est essoufflé.
Les Idées : 1. Quels sont les traits gracieux qui peignent Mao! 'l
2, Quels sont les traits qui peignent le terrible géant 'l
3. Comprenez quel danger court l'enfant rencontrant ce buveur de sang
humain,