Page 195 - La Lecture Expressive
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C'est cela, dit Abeille, tu me la donneras, et je la mettrai dans
mes cheveux. »
4. Puis ils s'occupèrent à 'thercher, comme sur une carte, les
endroits qui leur étaient familiers.
a Je me reconnais très bien, dit Abeille (qui ne se reconnaissait
point du tout), mais je ne devine pas ce que peuvent être toutes ces
peLites pierres carrées semées sur le coteau.
- Des maisons, lui répondit Georges ; ce sont des maisons. Ne
reconnais-tu pas, petite sœur, la capitale du duché des Clarides ?
C'est pourtant une grande ville : elle a trois rues, dont une est carros-
sable. Nous la traversâmes la semaine passée pour aller à l'Ermi-
tage. T'en souvient-il ?
5. - Et ce ruisseau qui serpente ?
- C'est la rivière. Vois, là-bas, le vieux pont de pierre.
- Le pont sous lequel nous pêchâmes des écrevisses ?
- Celui-là même, et qui porte dans une niche la statue de la
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« Femme sans tête ». Mais on ne la voit pas d'ici, parce qu'elle est
trop petite.
Je me rappelle. Pourquoi n'â-t-elle pas de tête ?
- Mais probablement parce qu'elle l'a perdue. »
(A suivre.)
Les mots : 1. Donjon : grosse et haute tour d'un château fort. 2. Mer-
veilleux : qui excitent l'admiration et l'étonnement. (Même idée de regarder et
d'admirer dans : miroir, mirage, miroiter, miracle, miraculeux, s'émerveiller,
admirable, etc.). 3. Niche: petit réduit aménagé dans un mur pour y placer une
litatue.