Page 101 - La Lecture Expressive
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4. Il demeura assiégé toute la journée. Comme son bois mena-
çait de s'épuiser, il étendit progressivement le foyer vers un énorme
sapin mort qui s'élevait à peu de distance, et qu'il atteignit de la
sorte. Il abattit l'arbre et passa le reste du jour à préparer pour la
nuit branches et fagots.
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5. La nuit revint, aussi angoissante que la précédente ; le besoin
de dormir devenait de plus en plus in.,urmontable. Henry, dans sa
!mmnolence ', vit une louve s'approcher de lui, si près qu'il n'eut
qu'à saisir un brandon allumé pour le lui planter en plein dans la
gueule. La louve hurla de douleur. Il sentit l'odeur de la chair
brûlée et regarda la bête secouer sa tête avec fureur.
(A suivre.)
Les mots : 1, Implorer: demander en pleurant, humblement, avec instance
(rapprocher éploré, tout en pleurs, et déplorer, regretter en pleurant). 2. Une
mitraille de brandons (mitraille, menues ferrailles dont on chargeait jadis les
canons) ; ici, quantité de tisons jetés vigoureusement sur les loups. 3, Angois-
sante: causant une profonde inquiétude qui serre le cœur. 4, Somnolence:
demi-sommeil.
Les Idées : Représentez-vous œ, diverses phases de celte lutte émouvante;
le danger croît à mesure que les loups s'enhardissent et que l'homme succombe
au sommeil:
1, Henry organise le campement.
2, Le cercle étroit des loups autour du foyer, durant la première nuit.
3. Un loup qui s'élance.
4. Le reste du jour : l'homme demeure assiégé.
15, La seconde nuit : le brandon allumé que l'homme plonge dans la 11,ueule
de la louve.
C. M. ter D.