Page 255 - Histoire de France essentielle
P. 255

LA GUERRE DE 1870.      - 247 —             Histoire-Texte.

              3. La Défense nationale. — Les Parisiens, à la nou­
            velle de la honteuse capitulation de Sedan, proclamèrent la
            République (4 septembre 18^0). Un gouvernement de la Dé­
            fense nationale, formé des députés de Paris, fut acclamé.
            La présidence en fut confiée au général Trochu.
              La première décision du nouveau pouvoir fut de continuer
            la lutte. Les Allemands investirent Paris le 19 septembre:
            Gambetta (Jig. 198), un des membres du gouvernement, s’en
            échappa en ballon et se transporta à Tours, puis à Bordeaux
            pour organiser la résistance. Sa voix éloquente électrisa la
            France : des milliers de volontaires s’enrôlèrent; 011 fabriqua
            des canons et des fusils ; des armées improvisées arrêtèrent les
            envahisseurs sur différents points (victoires de Faidherbe
            (fig. 199) à Bapaume, de d’Aurelles de Paladines à Coulmiers
            et à Orléans}-. Belfort et Paris résistaient héroïquement.


















                    Fig. 199. — Faidherbe.     Fig. 200. — Clianzy.
              Malheureusement le traître Bazaine capitulait à Metz le
            2() octobre, avec i;;5ooo hommes, ses drapeaux et ses canons.
            Ce fut le dernier coup pour la France. L’armée d’investisse­
            ment de Metz vint s'ajoutera toutes celles qui luttaient contre
            nous. Dans le nord, les Prussiens furent victorieux à Saint-
            Quentin; Orléans fut repris par eux, et l’armée de la Loire,
            commandée par Chanzy (fig. 200), fut battue au Mans, après
            avoir opéré une belle retraite. Une deuxième armée, celle de
            l'Est, confiée à Bourbaki, pour débloquer Belfort, fut d’abord
   250   251   252   253   254   255   256   257   258   259   260