Page 199 - Histoire de France essentielle
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L’EMPIRE.               — 191               Histoire-Texte.


                        QUATRIÈME PARTIE

                  PÉRIODE CONTEMPORAINE

                             CHAPITRE XXII
                         L’EMPIRE (1804-1814)

                      (Cartes, pages ig5, 197. 202.)
           1. Constitution impériale. — En 1802, Bonaparte, qui
         ne pouvait se contenter d’un pouvoir temporaire, se fit nom­
         mer Consul à oie. Bientôt ce titre ne lui suffit plus. Profitant
         de l’horreur qu’inspiraient à la nation les conspirations
         formées contre lui par les royalistes mécontents, il demanda
         que son autorité lut consolidée encore et rendue héréditaire;
         le Sénat, docilement, lui conféra le titre empereur sous le
         nom de Napoléon Ier (18 mai t8o4).
           Il exerça un pouvoir absolu, à la façon de Louis XIV; et
                            s’attacha à relever tout ce que la Révo­
                             lution avait abattu : il habita les Tuile­
                            ries, ancienne demeure des rois; il se
                            composa une Cour, créa une nouvelle
                            noblesse (jig. 162), et se fit même sacrer
                            par le pape, qui vint le couronner dans
                            l’église Notre-Dame (2 décembre 1804).
                              2. Troisième et quatrième coali­
                            tions.— La paix avec Y Angleterre avait
                            été rompue en i8o3. Pour exterminer
                            son opiniâtre ennemie, Napoléon réunit
                            au camp de Boulogne toutes les troupes
                            disponibles et forma la Grande Armée
                            qu’il comptait porter avec ses vais­
          Fig. 162. — Dignitaire de la   seaux de l’autre côté du détroit. Mais
             cour sous l’Empire.
                            la Hotte de Toulon qu’il attendait se
          laissa arrêter en chemin et bloquer à Cadix (au sud de l’Es­
         pagne) par la Hotte anglaise. Quand elle put s’échapper, elle
         fut anéantie à Trafalgar par Nelson, l’illustre amiral anglais.
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