Page 195 - Histoire de France essentielle
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LE CONSULAT.               187 —            Histoire-Texte.


                              'chapitre xxi
                         LE CONSULAT (1799-1804)
            1.  Constitution de l’an VIII. - Bonaparte donna à la
          France un nouveau gouvernement appelé le Consulat. La
          Constitution consulaire, dite Constitution de l'an VIII,
          n’était républicaine qu’en apparence : elle établissait bien
          trois Consuls; niais elle donnait à Bonaparte, avec le titre de
          premier Consul, l’autorité absolue. Les membres des
          Assemblées qui assistaient le gouvernement, au lieu d’être
          nommés par le peuple, étaient nommés en réalité par le
          premier Consul et approuvaient ses volontés. La monarchie
          était de fait rétablie.
            L’Administration fut placée plus étroitement sous la dépen­
          dance du gouvernement; Bonaparte nomma lui-même tous
          les fonctionnaires : préfets, maires, juges, évêques, hommes
          de finances, afin d’exercer par eux son autorité dans le pays.

            2.  Fin de la seconde coalition. — Autriche etl’An-
          gleterre étaient toujours en armes contre la France. Bona­
          parte voulut d’abord réduire l’Autriche, qui avait repris
          l’Italie et assiégeait Al asséna dans Gênes. Il passa les Alpes
          au Col du Grand Saint-Bernard, tomba inopinément sur
          les Autrichiens et les défit complètement à Marengo. Cette
          victoire lui rendit l’Italie (1800).
            Une autre armée autrichienne, qui s’avançait vers la France
          par l’Allemagne, fut battue par Moreau à Hohenlinden fi8oo).
            L’Europe renonça encore une fois à l’espoir d’écraser la
          France. L’Autriche signa la paix à Lunéville (1801) et l’Angle­
          terre à Amiens (1802). Cette paix glorieuse reconnaissait
          toutes les conquêtes de la Bépublique et nous assurait nos
          frontières naturelles du Rhin, des Alpes et des Pyrénées.
            3.  Les institutions. —Le premier Consul donna tous ses
          soins au gouvernement intérieur et organisa solidement la
          société française. Ses institutions civiles subsistent encore
          aujourd’hui.
            i° Il créa un système régulier A administration départe­
          mentale, en plaçant à la tête de chaque département un
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