Page 201 - Histoire de France essentielle
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qui périt dans sa victoire. L’Angleterre était sauvée. Pour
détourner d’elle tout nouveau danger, elle forma successive
ment deux coalitions contre la France, l’une avec Y Autriche
et la Russie, l’antre avec la Prusse et la Russie. En très peu
de temps, Napoléon anéantit cette ligue formidable. Il quitta
rapidement le camp de Boulogne, se porta à marches forcées
sur l’Allemagne, enveloppa à Ulm une armée autrichienne
qu’il contraignit à capituler, entra dans Vienne et remporta
la grande victoire A Austerlitz (a décembre iSo5)(fig-. i63).
L’Autriche signa la paix à Presbourg. La campagne avait
été si activement menée que les soldats disaient : « C’est avec
nos jambes que l'Empereur fait la guerre. »
La Russie ne voulut pas
traiter et s’entendit avec la
Prusse pour continuer la
lutte contre Napoléon. En
une même journée, les ar
mées prussiennes lurent
anéanties, à Iéna et à
Auerstaedt ( 14 octobre
1806). Les Français entrè
rent à Berlin et occupè
rent en peu de jours tout
le royaume. Les Russes,
accourus trop tard au se
cours de leurs alliés, lurent
vaincus à leur tour à Ey-
lau et à Friedland (1807)
et obligés de demander la
paix. Le tsar Alexandre
eut avec Napoléon une en
trevue à Tilsitt, sur un ra
deau fixé au milieu du Nié
men (fig'. 164). Les deux
Fig. 164. — Entrevue de Napoléon et d'Alexandre empereurs s’embrassèrent,
se jurèrent amitié et s’uni
rent contre l’Angleterre. Le traité de Tilsitt démembrait la
Prusse, qui se trouva réduite à quelques provinces. Cette hu
miliation des Prussiens lit germer dans leur cœur la haine de
la France et un ardent désir de revanche.
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