Page 88 - Guide Agricole 1966
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86  LES  ltLEVAGES
           L'insémination artificielle chez les  moutons
          Le  recours  à  l'insémination  artifi-  en  U.R.S.S., avec  plus de 36  millions
          cielle  pour  la  reproduction  dans   de  brebis  inséminées  en  1962,  cette
          l'espèce  ovine  est  encore  très  peu   technique  serait  déjà  appliquée  à
          développé,  du  moins  en  France,  car   plus  d'une  brebis  sur  deux.

             Les  spécialistes  français  de  la  reproduction  estiment  que  :
             -  La  conservation  de  la  semence  de  bélier  pose  des  problèmes  non
             résolus  à  ! 'heure  actuelle.
             -  Même  sans  conservation,  il  n'est  pas  possible  d'envisager  un  taux
             de  dilution  élevé  et,  théoriquement,  un  éjaculat  ne  permettrait d'insé-
             miner que  10  à  12  brebis.










          Raccourcir l'intervalle entre  l'agnelage et la lutte suivante
          L'intensification des systèmes de  pro-  -  une  brebis  qui  met  bas  en  sep-
          duction  du  mouton appelle une accé-  tembre,  attend  de  5  à  8  semaines
          lération des cycles.  Or, chez la  brebis,   avant  de  revenir  en  chaleur;
          le  retour en  chaleur  qui  conditionne   -  une  brebis  de  race  Ile-de-France
          ) 'efficacité  de  la  lutte  ultérieure,  est   agnelant en décembre attend le début
          soumis  à  des  règles  variables  :   juin  pour  revenir  en  chaleur.

             Deux  facteurs  principaux  commandent  le  retour  en  chaleur  naturel  :
             L'état  physiologique  :  le  taux  de  réussite  de  la  lutte  chez  les  brebis  en
             lactation  est  très  bas.  L'obtention  d'une  gestation  est  très  difficile
             pendant  le  premier  mois  suivant  la  mise-bas.  Au  cours  du  deuxième
             mois,  l'application  d'une  méthode  de  sevrage  précoce  semble  pouvoir
             permettre  la  réapparition  rapide  des  chaleurs.
             La  durée  de  la  saison  sexuelle  qui  dépend  :
             -  des  facteurs  génétiques,
             -  de l'action de la lumière et  des variations de la durée du jour,
             -  de  la  température  et  du  niveau  alimentaire.
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