Page 142 - Guide Agricole 1966
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140   LA  BASSE-COUR









                      L'ALIMENTATION
                                   DES

                         CHÈVRES










           L'élevage des chèvres en vue de la production de lait destiné à la fabri-
           cation  du  fromage,  connaît  un  nouvel  essor.  Trop souvent cependant,
           les  éleveurs  considèrent  que  les  caprins sont des animaux peu exigeants
           pouvant se contenter d'une ration alimentaire réduite.

                      La  période  précédant  la  saillie
        Pour  obtenir  une  mise-bas  par  an,   minéral  et  vitaminisé  contenant  du
        il  faudra  faire  saillir  les  chèvres   phosphore et des vitamines A et E.
        environ  7  mois  après  le  début  de
        la  lactation.  Il  arrive  à  ce  moment
        que celles-ci accusent la fatigue consé-  Cette  méthode  de  stimulation
        cutive  à  ces  7  mois  de  production.   alimentaire  avant  la  saillie  pré-
        Les  animaux,  surtout  les  forts  pro-  sente  également  un  certain
        ducteurs,  perdent  un  peu  d'appétit   nombre  d'avantages supplémen-
        et  vont  manifester  des  chaleurs   taires; en particulier celui d'aug-
        frustes  ou  inapparentes,  c'est-à-dire   menter le  nombre  de chevreaux.
        difficiles  à  déceler,  ce  qui  ne  man-  Il  est  possible  ainsi  d'obtenir
        quera pas d'entraîner un retard dans   0,5  chevreau en plus par chèvre,
        les  naissances  et  une  production   avantage  qui  est  très  important.
        laitière  moins  élevée.
        Pour  éviter  cet  inconvénient,  il  faut,   Cet  aliment  sera  distribué  à  chaque
        durant  les  3  semaines  qui  précèdent   chèvre  au  moment  de  la  traite.  Tout
        l'époque  des  saillies,  donner  aux   le  monde s'accorde maintenant  pour
        chèvres  un  complément  d 'alimen-  dire  qu'il  faut  donner  à  chaque
        tation.  Ce  supplément  alimentaire   animal  50  %  en  plus  des  besoins
        sera  constitué  par  des  aliments   énergétiques  d'entretien,  ce  qui  cor-
        concentrés, en particulier de l'avoine,   respond  pour  une  chèvre  de  55-
        auxquels  sera  ajouté  un  composé   60  kg  à  environ  300  g  d'aliment.
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