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qu’il exprime par cette maxime de Cicéron qui ter
mine sa préface : Non nobis, sed reipublicæ nati
sumus.
Le caractère de l’homme est peint par cette seule
citation.
Mais toujours vers le même temps, et avec une in
fatigable activité, Frézier s’attacha à un travail
autrement considérable, à une seconde édition de son
grand Traité de Stéréotomie.
Il se passa pour cette seconde édition un fait qui doit
être signalé parce qu’il a son importance au point de
vue bibliographique. On a vu que la première édition
fut publiée à Strasbourg, pendant que Frézier était
occupé aux fortifications de la région du Rhin. Or il
arriva que l’éditeur n’hésita pas à vendre le premier
volume seul et décompléta ainsi un grand nombre
d’exemplaires. Ce premier volume contenait les prin
cipes de la théorie de la coupe des pierres peu connue
jusque-là, et intéressant le plus grand nombre de
ceux qui pouvaient utiliser l’ouvrage. >
Jombert, l’éditeur de Paris, s’étant rendu acquéreur
du reste de l’édition, tel que le possédait son confrère
de Strasbourg, se vit obligé de faire une seconde édi
tion du premier volume seul pour écouler le stock
des deux derniers. Et c’est ainsi que ce premier vo
lume de l’édition de Paris, 475 pages et 27 planches,
porte la date de 1754, tandis que le deuxième, 532
pages et 40 planches, est daté de 1768, et le troisième,
423 pages et 46 planches, de 1769.
Frézier, qui avait pris sa retraite en 1764, put don
ner tous ses soins, malgré son grand âge, à la réédi
tion des deux derniers volumes de son savant ouvrage ; . ■