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Plusieurs hommes spéciaux lui avaient fait observer
                               depuis longtemps que son grand Traite de la coupe
                               des pierres était trop compliqué pour certains, tels
                               que les jeunes architectes et les ingénieurs militaires.
                               L’architecte Blondel, neveu du célèbre auteur de la
                               porte Saint-Denis, à Paris, l’encouragea beaucoup à
                               faire un traité plus simple et par conséquent d’une uti­
                               lité plus générale. Frézier composa alors ses Eléments
                               de Stéréotomie qui parurent, en 1760, sous ce titre :

                               Eléments || de Stéréotomie || a l’usage || de l’architecture II
                                 POUR ]] LA COUPE DES PIERRES. [[ PAH Jl. FiiÉZIER LIEUTENANT-COLO­
                                 NEL, ]| Chevalier ue l’Ohdhe Royal & Militaire ue Saint || Loris,
                                 Directeur des Fortikications de Bretagne.
                                         Paris, chez Ch. Anl. Jombert,
                                         Imprimeur-Libraire du Roi II pour
                                         l* Artillerie & le Génie, quai des
                                         Augustinsà II l'image Notre-Dame,

                               1760. — 2 vol. in-8.
                                 Le premier volume contient xxm pages de pré­
                               face, table et errata, et 262 pages de texte ; 8 plan­
                               ches ; le second, xu pages de table et errata, et 260
                               pages de texte ; 7 planches.
                                 Le privilège du libraire est signé du 21 août 1752.
                                 Frézier était si bien entré dans les vues de l’archi­
                               tecte Blondel, qu’il explique dans sa préface que son
                               intention était de composer un traité plus simple en­
                               core, destiné aux artistes sans théorie et aux par­
                               ticuliers qui font bâtir dans des lieux où l'on ne
                               trouve que des tailleurs de pierre sans connaissance
                               d’appareil, ce qu'on appelle des marteaux sans tète.
                                 Son désir le plus ardent était de se rendre utile à
                               tous les hommes de. son métier, petits et grands, ce
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