Page 31 - A-F_Frezier_homme de science
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                               portés par quatre ^colonnes d’ordre corinthien trans­
                               portées d’Athènes à Brest.
                                 Mais, tout en exécutant ses travaux d’ingénieur,
                               le savant n’oubliait pas ses études scientifiques. Il fut
                               amené tout d’abord à s’occuper d’une seconde édition
                               de son Traité des feux d’artifice publié en 170G, son
                               œuvre de début.
                                 Les magnifiques feux d’artifibe tirés en 1739 — c’est
                               lui qui nous donne ces détails — à l’occasion de la
                               paixetdu mariage de Madame Première de France 1,
                               avaient réveillé la curiosité sur son traité dont on ne
                               trouvait plus d’exemplaires. Un libraire lui demanda
                               d’en préparer une seconde édition, ce qu’il refusa
                               d’abord. Mais ayant lu dans la Gazette de Hollande
                               du 3 septembre 1741, que le libraire Jean Neaulme,
                               de La Haye, avait réédité à son insu son traité, Fré­
                               zier se décida à s’occuper de la seconde édition authen­
                               tique qui lui avait été demandée ; et de son premier
                               travail, qu’il avait fait, dit-il, presque aussitôt après
                               être sorti du collège, il ne resta guère que le canevas.
                                 A peine le manuscrit de cette seconde édition fut-il
                               achevé, que Perrinet d’Orval publia son Essay sur
                               les Feux d'krliflce 2, qui parut contenter le public.
                               Frézier prit alors la modeste résolution de déposer son
                               manuscrit dans un cabinet de Paris, où il le laissa sans
                               plus s’en occuper. Cependant des amateurs ayant re­
                               marqué que Y Essay de Perrinet d’Orval ne contenait
                               pas certaines parties du Traité âc Frézier, pressèrent
                               celui-ci de publier sa seconde édition, annoncée déjà

                                1 11 s'agit de Madame Louise-Elisabeth mariée, le 26 août 1738, à Don
                               Philippe, infant d'Espagne et duc de Parme.
                                S Paris 1745, in-8°; sous les initiales P d'O.
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