Page 26 - A-F_Frezier_homme de science
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503 pages et 43 planches. En tête de ce tome II,
Frézier crut devoir placer un avertissement dans leq uej
il répondait à diverses observations qui lui avaient
été faites au sujet du retard apporté dans l’impression
de ce volume, sur la qualité du papier et sur des in
corrections que certains de ses lecteurs avaient rele
vées. Pour ce dernier point, il constate que ces incor
rections n’étaient pas si nombreuses qu’on avait bien
voulu le dire, et que celles qui existaient étaient dues
à son éloignement de l’imprimerie. « D’ailleurs, ajou
te tait-il avec raison, un lecteur qui s’arrête à ces mi
te nuties pour juger d’un livre, est semblable à un
« homme qui s’attacherait plus à examiner le vase
tt qu’à goûter la liqueur qu’il contient. » Observation
dont plus d’un critique moderne pourrait faire son
profit.
Dans un semblable avertissement placé en tête du
tome III, il revint sur cette question des incorrections
et conseilla malicieusement aux incorrigibles d’utili
ser les errata avant de lire son livre. Il s’excusait de
nouveau sur le retard apporté à l’impression, tout en
constatant que ce retard n’avait point été préjudicia
ble à l’ouvrage, puisqu’il avait permis d’augmenter de
vingt-deux le nombre de planches dont la gravure
n’avait pu être achevée que quatre mois après l’im
pression du texte. Grâce à cette lenteur il avait pu
donner plus de développement à certaines questions,
et il n’hésita pas à manifester l’espoir d’avoir réussi à
faire entrer dans son texte toutes les notions néces
saires pour apprendre à faire une régulière el solide
construction des voiites, ce qui avait été le princi
pal objet de son ouvrage.