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célébrée à Pisco et qui rappelait la Fêle des Fous.
Cela suffit pour soulever la fureur du Père Minime.
Frézier trouva, à son retour en France, le volume
que venait de faire imprimer le P. Feuillet. Il se sen
tit fortement atteint par l’épithète de pilote sans étu
des que lui avait lancée son adversaire, à lui, qui
venait précisément de prouver sa science de pilote et
de navigateur dans les eaux de Saint-Domingue. Il se
mit en devoir de répondre à cette insulte et à d’autres
reproches immérités, et en 1727 il publia en brochure sa
Réponse 11 a la II Préface critique || du livre intitulé II Journal
des Observations || Physiques, Mathématiques & Botaniques du
H. P. || Feuillée, contre la Relation du Voyage de la mer du II
Sud de M. Frézieji.
An si quis atro dente me petiverit
Incultus ut flebo puer.
lion. Epod. Od. 6.
Paris, chez Sébastien Ravenel, à l'entrée du Quai des
Augustins, du côté du Pont S. Michel, au Phénix ;
in-4° de 63 p. de texte ; erratum d’une 1/2 p.; Privi
lège, 1 p. 1/2'.
Dans cette réponse, Frézier se montra calme ; il en
usa avec le P. Feuillet comme avec le chanoine de.
Cordomoy ; mais il ne laissa pas d’être ferme tout en
le prenant sur un ton spirituel et convenable ; il ré-
- futa ainsi, aux applaudissements des hommes spéciaux,
la plupart des reproches de son adversaire plus fort
que lui en botanique, mais évidemment inférieur au
point de vue de la science géographique proprement
dite. Et il termina sa défense par cette citation mali
cieuse à l’adresse du religieux : ,